Le club de foot de Persan veut écrire une nouvelle page de son histoire avec la Coupe de France

Le club de foot de Persan veut écrire une nouvelle page de son histoire avec la Coupe de France

 

L’US Persan 03 reçoit le Racing-Colombes 92, dimanche 22 octobre (14 h 30), au stade Gaston-Deschamps, pour le 6e tour de la Coupe de France. Les footballeurs tenteront de bouleverser la hiérarchie (quatre divisions en leur défaveur) pour faire mieux que dans les années 1970.

 

« J’y étais, quelle ambiance et quel match ! » se souvient parfaitement Bernard Fourré. L’ancien dirigeant et historien du club de football de Persan n’a pas oublié ce 6e tour de la Coupe de France, le 15 décembre 1974, contre Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais). Ce jour-là, 2 000 personnes s’étaient entassées dans le stade Gaston-Deschamps, un record d’affluence inégalé depuis plus de quarante ans. Favorite (elle évoluait en 3e division), l’équipe nordiste avait ouvert le score dès la 15e minute. Sur cette coupure de presse du « Parisien » (voir la photo du haut), précieusement conservée par Bernard Fourré, on aperçoit l’avant-centre Resola inscrire de la tête le seul but du match, côté rue. Le journal souligne la vaillance des joueurs locaux. « Le grand mérite de Persan fut de ne jamais baisser les bras, ce qui lui permit de créer des occasions dangereuses dans les 18 mètres adverses. » L’équipe put compter aussi sur un gardien d’exception, râblé, monté sur ressorts, l’un des meilleurs de l’histoire du CSM Persan (CSMP). « Le public réserva une ovation particulière au gardien de but, Jean-Marc Fornet, qui effectua des arrêts sensationnels », écrit le quotidien. Le coach était un entraîneur-joueur, Daniel Barra, venu de Creil, qui marqua lui aussi le club de par ses vertus de combativité (le romantisme n'était pas son affaire). Il dirigeait toujours l’équipe lorsque celle-ci disputa à nouveau un match du 6e tour de la Coupe de France, quatre ans plus tard. Mais le challenge était beaucoup trop élevé face à Amiens, formation de 2e division et, de plus, à l’extérieur. Une défaite très sèche (0-7) avec un but injustement refusé au défenseur Augustin Rodriguez, autre figure historique du CSMP. Avant d’être éliminés, les Persanais avaient sorti un prestigieux club parisien, le Stade français (cela doit donner des idées aux joueurs actuels…).

Sous l’appellation de l’US Persan-Beaumont, le club atteignit les 32es de finale de la compétition, contre Sète, à une lointaine époque, en 1932, où la Coupe comptait beaucoup moins de participants (et donc de tours) qu’aujourd’hui.