Marc Meilleur, souvenirs d’un pistard « orange »

Marc Meilleur, souvenirs d’un pistard « orange »

 

A la charnière des années 1980-1990, Marc Meilleur représenta le CSM Persan-Bic sur les plus grands vélodromes européens. Et même en Amérique du Sud.

 

Le CSM Persan-Bic, c’était surtout le cyclo-cross et aussi le cyclisme sur route. Dans les sous-bois, les coureurs au maillot orange étaient intouchables et l’hiver passé ils étaient de redoutables routiers. Ce que l’on sait moins, c’est que le club persanais a également été représenté sur la piste. Et même brillamment par le bien-nommé Meilleur, prénom Marc, à la charnière des années 1980-1990. « J’étais professionnel sur la piste, j’ai couru pendant trois ans pour Persan, précise-t-il. Je venais d’emménager à Auvers. Des copains du Val-d’Oise, Bruno Le Bras et Laurent Joly, m’avaient dit de les rejoindre à Persan où les structures étaient très bonnes » Quand il évoque l’âme des Bic, Serge Pezard (qui fut directeur commercial du fabricant de stylos, briquets, rasoirs… et un proche du baron Bich), Marc Meilleur dit : « Monsieur Pezard, car on disait toujours monsieur. Il y avait aussi du maire de Persan, M. Lebastard, qui adorait le vélo. Je me souviens avoir demandé à M. Pezard trois ou quatre cuissards pour l’année ; il m’a répondu : ‘’Non, tu en auras douze’’. Il était généreux avec ses coureurs. » C’était essentiellement pendant l’hiver que Marc Meilleur gagnait sa vie, durant la saison des Six-Jours, extrêmement populaire en Allemagne, en Belgique et en Suisse. « Durant une saison, il m’est arrivé d’en courir onze sur treize au programme. J’ai gagné ceux de Bercy. Au total, j’en ai disputé une petite cinquantaine. J’ai couru dans les vélodromes les plus populaires, à Dortmund, Stuttgart, Zurich, Gand… » Insolite, Marc Meilleur a également participé aux Six-Jours de Buenos-Aires – le cyclisme sur piste a la cote en Argentine –, « sur la plus petite piste du monde : 110 mètres seulement ! » Un exercice d’équilibriste pour les pistards lancés à pleine vitesse, sans freins, dans les virages très pentues. Après sa carrière de coureur, Marc est devenu coursier dans Paris puis motard de presse. Il a suivi le Tour de France à de multiples reprises pour les grandes agences photographiques et pour L’Equipe.