Mobilisation au collège Georges-Brassens, à Persan, le mercredi 24 mai

Mobilisation au collège Georges-Brassens, à Persan, le mercredi 24 mai

 

Parents d’élèves, enseignants, élus se mobilisent le mercredi 24 mai face au risque de classes surchargées à la rentrée et la possible suppression de dispositifs contre le décrochage scolaire au collège Georges-Brassens, à Persan.

Un appel est lancé aux parents d’élèves du collège Georges-Brassens de Persan pour une action de mobilisation, le mercredi 24 mai. Le cortège se rassemblera à 13 heures 30 et partira de l’établissement à 14 heures, en direction de la place de l’hôtel-de-ville. Cette initiative de l’association FCPE des parents d’élèves, aux côtés des enseignants, a le soutien des élus persanais. « Nous refusons de voir l’avenir de nos enfants sacrifié sur l’autel des économies budgétaires. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix auprès de la direction académique et des autorités compétentes », est-il écrit dans un communiqué cosigné par la FCPE et la Ville de Persan. Déjà, en mars, une journée « collège mort » avait été très suivie puisqu’une cinquantaine d’élèves seulement étaient présents sur environ 850.

« La projection pour la rentrée prochaine donne, schématiquement, 31 élèves en moyenne par classe, rapporte Michel Corneille, professeur d’EPS. Dans le département, c’est pareil pour tout le monde. Mais 31 élèves à Montmorency ou à Enghien, ce n’est pas 31 élèves à Persan. La population est différente, nous sommes en ZEP (Zone d’éducation prioritaire), nous n’avons pas les mêmes besoins. De plus, nous devons absorber une population nouvelle car il y a beaucoup de constructions à Persan»

L’enseignement poursuit : « Certes, on pourrait descendre à 26, mais comme les dotations horaires diminuent, on n’aurait plus ou presque plus de projets pour renforcer l’enseignement. Soit on a trop d’élèves, soit on n’a pas assez de projets : aucune des deux solutions n’est acceptable. » Selon le professeur et ses collègues du collège Georges-Brassens, la remédiation est indispensable sous la forme « des petits dispositifs hyper-importants » destinés à combler les lacunes des élèves en difficulté, comme des demi-groupe (à 15) en technologie, SVT, physique-chimie, biologie, des cours supplémentaires en maths et en français pour lutter contre le décrochage, la conservation des classes européenne (en anglais) et olympique en 4e et en 3e….

« Compte tenu de notre population, l’égalisé des chances ce n’est pas l’égalité des moyens. L’égalité des chances c’est compenser, faire du rattrapage, donner une éducation sociale, culturelle. C’est une question de justice sociale », insiste Michel Corneille. Ce dernier, qui a eu pour élève Valentin Ratieuville se réjouit du soutien du maire de Persan : « Même si les collèges ne relèvent pas la compétence des villes, mais des départements, l’implication de la municipalité a du poids. »