Reconstitution d'une scène de crime à Persan

Reconstitution d'une scène de crime à Persan

 

Visite du stand de la gendarmerie lors de la 1e édition du Forum des métiers de l’Armée et de la Sécurité civile organisé par la Ville de Persan, à la salle Marcel-Cachin, le samedi 4 novembre.

 

« Approchez-vous les jeunes, venez voir la chimie ! » lance l’officier de réserve de la gendarmerie. Les ados s’avancent car la « chimie », tout ce qui touche à la police scientifique, cela les intéresse beaucoup. On le sait, les séries télévisées ont popularisé ces experts qui démasquent les criminels. Et depuis quelques années, le grand public s’est familiarisé avec une expression : la scène de crime. Justement, près du stand d’informations de la gendarmerie, samedi 4 novembre, à la salle Marcel-Cachin, à Persan, où se tenait le Forum des métiers de l’Armée et de la Sécurité civile, les militaires avaient reconstitué une scène de crime : un mannequin gisait sur le sol et près de lui se trouvait une arme à feu. On apercevait un expert avec une combinaison blanche et des sur-chaussures pour ne pas souiller la zone de recherches pendant son minutieux examen pour trouver des indices.

 

Une victime et auprès d’elle une bouteille. Près de là une arme à feu. Le technicien en identification criminelle intervient en combinaison (photo J.-L. G).

 

« Un gendarme prend des photos, un autre relève les identités des personnes présentes, y compris des services de secours si une victime est déplacée car, naturellement, l’humain prévaut toujours sur les constatations, explique le gendarme Abdou-Anziz, affecté depuis 7 mois à la brigade de Persan. Nous envoyons les éléments recueillis (ADN, empreintes palmaires…) pour analyses. »

De nombreuses questions sont posées par les jeunes sur le métier de technicien en identification criminelle (TIC). Dans le Val-d’Oise, ils sont basés au groupement de gendarmerie de Pontoise. Le 27 octobre, plusieurs de ces spécialistes se sont rendus à Champagne-sur-Oise pour commencer à enquêter sur un assassinat suivi d’un suicide.

 

Pour lui expliquer la technique, le gendarme Abdou-Anziz prend les empreintes de cet enfant (photo J.-L. G.).

 

« Les  TIC sont appelés pour des crimes de sang. Quant aux gendarmes en unité, ils font des expertises de proximité, des photos, des prélèvements, c’est même notre quotidien, raconte le maréchal des logis chef Carrias. À Persan, il n’y a pas une journée où on ne fait pas de relevés d’empreintes à la suite de violences, de cambriolages, de voitures forcées… »

Sa collègue, le maréchal des logis chef Clique appartient, elle, à la Brigade de prévention de la délinquance juvénile. Son groupe est compétent dans la zone gendarmerie du Val-d’Oise, du Vexin à la Plaine de France, en passant par le Haut Val-d’Oise. « Nous intervenons dans les écoles, les collèges et les lycées, à la demande des chefs d’établissement, souligne-t-elle, pour sensibiliser les jeunes aux phénomènes de vols, rackets et aux dangers d’Internet. À partir de la 4e, nous évoquons la drogue et l’alcool. Et en 3e, depuis 2016, le thème de la radicalisation... »

Le sous-officier a participé en juillet dernier à l’opération « Persan, l’été ça bouge ! », pendant une dizaine de jours, au parc Robespierre. Elle est revenue dans la commune avec un « jeu de Loi » qu’elle emmène dans les écoles comme outil pédagogique pour les CE 2. « S’emparer du stylo d’un autre, pour eux ce n’est pas un vol, alors on leur explique que oui… »

 

Le matériel des gendarmes de la Brigade de Persan pour recueillir un maximum d’indices (photo J.-L. G.).

 

Pour obtenir des informations sur les métiers de la gendarmerie : https://www.lagendarmerierecrute.fr/Pres-de-chez-vous/Geographie/Ile-de-France/Val-d-Oise