L’installation du Conseil municipal de Persan, en place jusqu’en 2026 à la suite de l’élection partielle, s’est déroulée ce samedi 19 novembre.
Six jours après sa victoire, la liste « Agissons ensemble pour Persan » s’est installée majoritairement dans le nouveau Conseil municipal et a élu son chef de file, Valentin Ratieuville, au poste de maire de la commune, par 25 voix pour, 7 bulletins blancs et 1 nul. Le 13 novembre, lors du 2e tour de l’élection partielle, elle avait remporté 49,68 % des suffrages, en devançant nettement « Rassembler Persan » du candidat de gauche, Sébastien Lombard (25,31 %) et « Persan tous ensemble » du maire sortant, Alain Kasse (25,01 %). Le taux de participation avait été de 33,18 % seulement.
Michelle Rinaldelli, en qualité de doyenne de l’assemblée, a ouvert la séance, ce samedi 19 novembre, à l’Hôtel de ville, et remis l’écharpe tricolore à Valentin Ratieuville qui la portera, au moins, jusqu’en 2026. D’emblée, le nouveau maire, âgé de 27 ans, a souligné sa volonté d’apaisement après la crise de juin qui s’était prolongée à la rentrée avec la démission de 18 des élus de la majorité, dont lui-même. Pour les agents municipaux, il souhaite « rétablir au plus vite une situation saine ». Il a évoqué « une gouvernance transparente et partagée », renoncé à certains avantages de sa fonction tels un véhicule, une carte essence, un téléphone portable. « Avant chaque Conseil municipal, des instances de concertation régulières informeront l’opposition sur les grands projets de la Ville », a-t-il promis. Sébastien Lombard a apprécié ce geste. « Nous saisirons la main tendue de concertations régulières, merci de votre discours qui laisse présager un dialogue ». Mais lorsque Valentin Ratieuville a salué le sénateur Arnaud Bazin qui a « conseillé, fait confiance et a tant apporté à Persan », son adversaire a rétorqué : « Monsieur Bazin plane toujours sur ce Conseil municipal. C’est une forme de tutelle. Démontrez Monsieur Ratieuville que ce n’est pas le cas. »
Le maire a annoncé qu’il chapeautera le très sensible sujet des finances (il va lancer rapidement un audit sur les comptes de la Ville) sur lesquels il aura « un œil quotidien » et la communication. « En prenant les finances, n’avez-vous pas confiance dans les membres de votre équipe ? » l’a interrogé l’ancien membre du PS. Dans le camp de l’ex-majorité, la conseillère départementale Sabrina Ecard a rappelé que « les grands projets (de la mandature interrompue) étaient en cours ». À propos d’Alain Kasse absent, qui ne siégera pas, elle a dit qu’il « passe le relais le cœur lourd ».
« Vous vous doutez bien de l’émotion que je ressens », a glissé Valentin Ratieuville en rappelant qu’il a fait « (ses) premiers pas dans la mairie » dont sa mère était la gardienne. Le pédicure-podologue sera dans son cabinet trois jours par semaine et consacrera trois autres jours par semaine à la Ville. « Plus le dimanche, bien sûr, car un maire ne s’arrête jamais. »
Les deux prochaines séances auront lieu les jeudis 1er et 15 décembre dans la salle Pierre-Brossolette de l’Hôtel de ville que l’édile propose de rebaptiser du nom de l’ancien directeur de Cabinet, Christian Didelet, décédé le 16 août dernier, qui « n’a jamais manqué une séance du Conseil municipal, était très attaché à Persan et auquel de nombreux Persanais doivent d’avoir obtenu un logement. »
Les 33 élus
Agissons ensemble pour Persan (25) : Valentin Ratieuville, Monia Gara, Joaquim Barroca, Nadia Bouchene, Jean-Luc Lostuzzo, Marie Galopin, Abdel Bouchouicha, Indi Trabon, Mohamed Labbas, Alice Trognon, Marcel Perrot, Cécile Tanguy, Hassan Azza, Delphine Lannoye, Olivier Cunial, Zahia Azouani, Xavier Decombas, Morgane Liénard, Mouloud Benmessaoud, Léa Stawarz, Céline Lodde, Chantal Calmo, David Descauchereux, Anna-Maria Ciman, Bruce Titreville.
Rassembler Persan (4) : Sébastien Lombard, Michelle Rinaldelli, Bouzid Nezzar, Nicole Chicot.
Persan tous ensemble (4) : Alain Kasse, Sabrina Ecard, Pierre-André Niess, Muriel Bila.
