Trouvera-t-on un trésor archéologique à Persan ?

Trouvera-t-on un trésor archéologique à Persan ?

 

Des fouilles archéologiques auront lieu au printemps sur le terrain de la future Zone d’activités commerciales du Chemin-Herbu, à Persan. De leurs résultats dépendra la date de début des travaux.

 

Lors de la présentation des vœux d’Alain Kasse (Dvd) aux Persanais, le 12 janvier, à la salle Marcel-Cachin, l’ancien maire Arnaud Bazin, sénateur (Lr) du Val-d’Oise, a évoqué le futur (désormais concret après de nombreux freins) de la Zone d’activités commerciales du Chemin-Herbu, dont l’enjeu économique est très important avec la création annoncée de 1 500 emplois. « Nous avons obtenu le permis de construire, purgé de tout recours, pour 3 000 m2 de surfaces commerciales. Les fouilles archéologiques auront lieu au printemps. Et, avançait-il, les travaux commenceront au deuxième semestre de 2018 ». Sauf, bien sûr, si ces fouilles archéologiques donnent des résultats. Or, il y a 70 ans, un monument néolithique d’une valeur exceptionnelle avait été découvert à quelques centaines de mètres seulement du Chemin-Herbu, au Bel Air, connu aujourd’hui pour son carrefour, à partir de Persan, vers Beaumont, Bernes et Le Mesnil-en-Thelle.

Dans un article de presse datant d’octobre 1949, le journaliste en déplorait la dilapidation causée par des fouilleurs clandestins. Il écrivait : « L’affaire remonte au mois de juillet 1947. Dans une carrière située au lieudit Le Bel Air, les ouvriers d’une briqueterie qui effectuaient des travaux de terrassement découvrirent un monument mégalithique d’une exceptionnelle importance : il mesurait 16 mètres de long sur près de 3 mètres de large. Cette sépulture néolithique ne contenait pas moins de 80 à 100 squelettes et un important mobilier funéraire. »

Ni le maire de Persan ni la direction des Monuments historiques ne furent avisés, et le monument fut profané sur une longueur de 14 mètres, les 5 grandes pierres levées de la sépulture ayant été déplacées malgré leur énorme poids. Ne restait plus, à proximité de la partie septentrionale du dolmen, que quelques pièces appartenant au monument funéraire. Le journaliste raconte que l’affaire eut « un retentissement considérable dans les milieux français et étrangers de l’archéologie préhistorique. Non sans raisons, puisque cette crypte mégalithique se distingue des sépultures collectives néolithiques courantes par cette particularité que les gros monolithes du dolmen étaient en partie remplacés par des murets en pierres sèches. Ce monument était donc d’un type excessivement rare, et les préhistoriens considèrent que la science française vient de subir un dommage considérable. »

Les auteurs de cette grave infraction avaient fait l’objet de poursuites judiciaires.