La commune de Nointel possède un véritable talent avec Jessica Mandin, créatrice de décors pour les jeux vidéo dont les dessins digitaux ont jalonné la période du confinement.
« Graphiste mordue d’Histoire, d’anecdotes et d’univers merveilleux », se définit-elle sur la page d’accueil du compte Facebook de sa petite société, Ruvicini Graphisme. Jessica Mandin habite et travaille face à un lieu historique, le château de Nointel, « un hasard », dit cette jeune graphiste de 26 ans. Sa personnalité éclectique et sa créativité l’emmènent simultanément dans le passé et dans l’avenir. « J’ai eu un master de réalisation et de conception de jeux vidéo en 2018. Je crée les décors en 3D dans les jeux vidéo, surtout les jeux historiques, insiste-t-elle. Par exemple, j’ai reconstitué des villes dans un jeu sur la seconde guerre mondiale. »
C’était pour une société parisienne qu’elle a quittée juste avant le confinement, pure coïncidence là aussi, pour tenter l’aventure en freelance. « À la base, je suis infographiste 3D, je fais de la re-modélisation, je suis capable aussi de faire du dessin digital. » Cela a été le cas lorsque l’actualité du confinement l’a inspirée. Notamment ce thème : « Je suis partie du fait que les enfants avaient du mal à comprendre que les règles changeaient tout à coup, explique Jessica Mandin. Comme ma mère a des connaissances dans plusieurs pays, les dessins ont été traduits en plusieurs langues ». Le même message en anglais, allemand, italien. Avec, selon les pays, les visages d’Emmanuel Macron, de la Reine d’Angleterre, d’Angela Merkel ou du 1er Ministre italien Giuseppe Conte à la télévision.
Ce portfolio visible par tous, c’était aussi l’occasion pour la créatrice de se faire connaître, faute d’un CV consistant. « Tous les jours, je dessinais », se souvient-elle. La jeune femme avait proposé un logo pour le compte Facebook du SAMU de Paris qui s’est transformé à hommage aux institutions sous les traits d’un dessin ayant comptabilisé, à sa grande surprise, environ 200 000 vues ! Dans la région, le groupe scolaire du Mesnil-en-Thelle lui a demandé de réaliser un logo. « Être indépendante est très formateur, on a un contact direct avec le client. Mais j’aimerais être à nouveau salariée pour participer à de plus gros projets, avec des fonds pour les développer », ambitionne Jessica Mandin.
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