La cérémonie des vœux du maire de Bruyères, Alain Garbe, s’est déroulée le samedi 11 janvier. Un moment à déguster.
Une cérémonie des vœux à Bruyères est un moment toujours très agréable. Le maire Alain Garbe, écharpe et cravate tricolores, attire la sympathie, il brise volontiers les codes politiques, se moque des conventions, se montre taquin (notamment avec le sénateur Arnaud Bazin, samedi 11 janvier). Son franc-parler détonne. « La loi, compte tenu des échéances prochaines, obligent les maires qui se représentent – c’est mon cas – à ne pas confondre les vœux de bonne année et propagande électorale. Je resterai dans les clous, enfin si je peux, vous me connaissez… », introduisait-t-il, malicieusement, son discours.
Le gymnase des Quincelettes faisait le plein car vous êtes toujours bien reçus à Bruyères. Les cloisons, modulables, étaient ouvertes. Pendant que le maire montait sur la scène avec les membres de son Conseil municipal, au buffet, le préposé au jambon Serrano commençait à le couper, consciencieusement. Donc, Alain Garbe fit plus court que d’habitude. Et comme la loi lui offre cependant la possibilité de revenir sur les réalisations de l’année écoulée, le maire évoqua, à propos de la ZAE du port de Bruyères, le dépôt d’un deuxième permis de construire avec l’agrandissement de la société Panhard (200 à 300 emplois annoncés), celui d’Extract-Écoterre et le même projet pour Medinger Environnement…
Parmi les grands chantiers, la fibre optique qui couvre désormais plus de 80 % de la commune (soit 1 320 logements), la réhabilitation du Mille club en 3 cabinets médicaux (en attendant les médecins), les travaux de construction d’une salle d’arts martiaux et de danse, la vidéoprotection (4 sites installés sur 15). La mise en service, en août dernier, de l’accès sud de la RD 922, réalisé par le Département « est un bonheur pour tous », soulignait le maire. Avec ce bémol : « Hélas, pour le moment nous avons déjà à déplorer 3 fermetures, pour reprendre les dégradations de la bande de roulement et, je pense que dans quelques semaines, nous aurons à nouveau une réfection. Le compte réalisé du 9 au 16 décembre fait apparaître une fréquentation de 8 011 véhicules (6 597 voitures et 1 414 camions) venant de la RD 922 et, pour ressortir, 8 150 véhicules, soit plus de 16 000 véhicules par semaine. »
Comme l’exige la loi, l’édile est resté muet sur les projets de 2020… Il est redevenu bavard en prenant un bain de foule à laquelle s’était joint Alain Richard, l’ancien ministre de la Défense (entre 1997 et 2002), toujours fidèle à Bruyères. « Tout le monde te cherche », lui glissait un Briolin. Ce samedi-là, Alain Garbe ne s’appartenait plus. « Alors, le buffet vous plaît ? interrogeait-il. Je n’ai pas eu le temps d’y goûter, j’ai mangé seulement une crevette. » À une fillette : « Tu as vu les Chamallow’ ? » Ils étaient associés à une fontaine de chocolat. « Tous les enfants me disent bonjour quand je les croise dans la rue », disait-il, fièrement. Son équipe pour l’élection municipale (15 et 22 mars) « est complète, avec 40 % de nouveaux. Je donnerai mon programme en février, je ne suis pas pressé. » Face à lui, une liste présentée par le Rassemblement national. « Cela se présente pas mal mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours… », soulignait prudemment le maire. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces.
