Au Mesnil, le tribunal annule le permis de construire d’un bâtiment de produits chimiques

Au Mesnil, le tribunal annule le permis de construire d’un bâtiment de produits chimiques

 

Au Mesnil, sur un terrain voisin de Persan, le permis de construire d’un bâtiment de stockage de produits chimiques de l’entreprise Victor Martinet a été annulé par le tribunal administratif d’Amiens.

 

Au Mesnil, sur un terrain voisin de Persan, le permis de construire d’un bâtiment de stockage de produits chimiques de l’entreprise Victor Martinet a été annulé par le tribunal administratif d’Amiens.

Coup d’arrêt pour le projet de déménagement de l’entreprise Victor Martinet, société de stockage de produits chimiques, au Mesnil. Ce vaste projet de plate-forme logistique d’environ 12 000 m², classée Seveso seuil bas, était contesté par des associations écologistes, habitants et élus, ces dernières années, qui avaient manifesté à plusieurs reprises leur désapprobation.

Or, jeudi 25 mai, le tribunal administratif d’Amiens (Somme) a annulé le permis de construire de ce bâtiment dont le chantier est en cours. Une grande victoire pour le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO) qui a initié la procédure avec la Ville de Persan (voisine du bâtiment) et la Communauté de communes du Haut Val-d’Oise. Le tribunal a appuyé sa décision sur deux points de non-conformité au Plan local d’urbanisme, dont le raccordement au réseau d’assainissement et la hauteur des bâtiments.

Sur la délivrance du permis accordé par la préfecture de l’Oise, le tribunal administratif a placé la décision en sursis à statuer. Didier Malé, président du ROSO, explique dans « Le Parisien » : « C’est à la préfecture de décider ce qu’il va en advenir. Mais je vois mal comment on pourrait exploiter un bâtiment qui n’a pas de permis de construire. Nous allons attendre les suites, mais nous ne nous interdirons pas de demander la déconstruction du bâtiment. C’est aberrant qu’ils aient commencé avant la décision du tribunal. » De son côté, la société Victor Martinet « déplore que les écologistes aient pourri ce dossier au détriment de l’emploi et du progrès, souligne le responsable de l’entreprise dans le quotidien. Je ne suis qu’exploitant, ce sera aux actionnaires et aux avocats de définir les suites à donner. Le dossier n’est pas totalement enterré. »