Corinne Laven et Emma Cornellis lors du Salon du livre de Beaumont, le 4 décembre (photo J.-L. G.).
La commune compte deux auteures : Corinne Laven et Emma Cornellis. Redécouvrez la première et découvrez la seconde !
Retour sur le Salon du livre à Beaumont au début du mois de décembre. A la même table, deux auteures presloises. Une confirmée et une débutante. Corinne Laven écrit depuis une quinzaine d’années pour les enfants et les adolescents. Emma Cornellis a publié en 2016 son premier roman. Elles appartiennent à l’association littéraire adamoise Lélia et se sont rencontrées, dans leur commune, au sein de l’association Regards croisés où Corinne Laven enseigne l’anglais aux enfants avec des jeux ludiques. Et comme l’anglais et son mari britannique Jeremy Quartermaine sont entrés simultanément dans sa vie, Corinne Quartermaine-Laven a fait de cette langue une spécificité de ses livres pour enfants avec un concept pédagogique formidable : le premier chapitre est en français, le deuxième en anglais, et ainsi de suite, sans traduction. On citera « L’Île des mots » (2001), « Petit ours mal léché » (2006), « Ma nouvelle vie » (2009), « Oublie que je suis célèbre : Forget that I’m famous » (2011), « The surprise » (2015). « J’écrivais des livres pour les enfants tout en étant journaliste. J’ai travaillé dans des agences de presse, pour le magazine d’Air France, j’ai été brièvement éditrice, énumère-t-elle. Quand je me suis remise à écrire, et à plein temps. Comme j’étais à l’intérieur j’avais la chance de connaitre les éditeurs. » Ses livres ont grandi avec ses enfants (« L’aînée a 20 ans », précise-t-elle). Corinne Laven va se lancer dans le scénario de dessins animés. En complément, elle et son époux tiennent les Gîtes du Ru, des meublés de tourisme, à Presles (tél. : 06-86-83-92-88 ; c.laven@sfr.fr).
« Les filles ados vont adorer,
et leurs mères aussi »
Naissance à Lyon, enfance près de Marseille, études aux Beaux-Arts de La Haye pour cette jeune femme avec des originaires néerlandaises, Emma Cornellis est une débutante très prometteuse. Avec « Les plaines de May Jong », un roman fantastique, elle commence déjà à trouver son public. « J’ai été captivée tout le long du récit par le va et vient entre le monde réel et l’Autre ! L’imaginaire ! fait part de son enthousiasme une lectrice qui s’est procuré son ouvrage via Amazon. On se laisse emporter et l’on rêve éveillée. Les filles ados vont adorer, et leurs mères aussi ! »
Un premier roman est un long cheminement. D’abord trouver la maison qui acceptera de vous publier… « Après beaucoup de refus, un éditeur – les Editions HJ – s’est montré intéressé, raconte-t-elle. Il m’a demandé de retravailler le manuscrit qui était dans l’ordre de l’émotionnel. Le livre est sorti en février dernier. J’espère que les lecteurs le trouveront dépaysant. » Imaginez quel bonheur pour un auteur de tenir dans ses mains le fruit d’un long travail passionnant, tellement coûteux en énergie aussi, mais dont la publication vous rembourse au centuple de vos efforts et de vos doutes !
Le salon de Beaumont était le deuxième d’Emma Cornellis, une semaine après celui de Nesles-la-Vallée. « C’était mon livre coup cœur », avait souligné l’organisatrice, Corinne Lesclingand-Drouet. Le maire de Beaumont, Nathalie Groux, l’avait acheté. « Là, je suis en plein dans l’écriture, j’aime la romance, c’est encore une histoire d’amour, sur une autre planète à autre époque », confie l’auteure. Or, le plus important pour un écrivain, ce n’est pas ce qu’il a déjà réalisé, c’est le prochain roman, le prochain chapitre, le prochain paragraphe, la prochaine phrase, le prochain mot…