Au stade Walter-Luzi à Chambly, une fête magnifique

Au stade Walter-Luzi à Chambly, une fête magnifique

 

Le stade Walter-Luzi a été inauguré le samedi 13 mai. Récit et photos de ce très bel évènement marquant de l’histoire de Chambly.

Soleil, sourires, victoire… Le stade Walter-Luzi a été inauguré de la plus belle des manières, samedi 13 mai, à Chambly. Quatre mille personnes ont répondu à l’invitation du FC Chambly-Oise (FCCO). Les enfants venus d’une vingtaine de clubs de l’Oise et du Val-d’Oise ont installé une joyeuse ambiance dans les tribunes. On venait autant pour le foot que pour une sortie en famille. Espaces de jeux et structures gonflables aggloméraient le stade durant cette après-midi très festive.

Entouré de la préfète Catherine Séguin et de la présidente du Conseil départemental Nadège Lefebvre, le maire de Chambly David Lazarus dévoile la plaque du stade Walter-Luzi (photo J.-L. G.).

 

Avant le nouveau succès de l’équipe fanion, face à la réserve du club de Caen (2-0), en championnat de National 2, le souvenir ému de Walter Luzi, sa sagesse et sa bienveillance, a parcouru tous ceux qui ont connu de près ou de loin le cofondateur du FC Chambly (devenu FC Chambly-Thelle puis FC Chambly-Oise), en 1989. Certains ont vu un joli clin d’œil du destin que le Tour d’Italie cycliste fasse étape à Fossombrone, dans les Marches, berceau de la famille Luzi, le jour de l’inauguration du stade.

Fulvio Luzi, président du FC Chambly, prononce un discours enflammé. Derrière lui, Édouard Courtial, sénateur et conseiller régional. Sur sa droite, le maire-adjoint Marc Virion, chargé du très lourd dossier du stade (photo J.-L. G.).

 

Le maire de Chambly, David Lazarus, a dit « l’incroyable fierté » des élus locaux, départementaux, régionaux, et des dirigeants du club, face à cette réalisation. Il a rappelé la genèse très tourmentée d’un projet vieux de 10 ans marqué par d’importants retards dus aux recours administratifs, notamment, de l’Association de l’aménagement de la vallée de l’Esches (« Il y a 10 jours encore, nous avons de nouveau gagné devant le Conseil d’État un énième recours contre notre stade ») ; puis à la crise sanitaire. Il y a deux ans, le stade était terminé à 90 %...

La préfète de l’Oise Catherine Séguin fait admirer sa technique auprès de Nadège Lefebvre, présidente du Conseil départemental, et de Pierre Desliens, président de la Communauté de communes La Thelloise (photo J.-L. G.).

 

Son premier financeur est le Conseil régional des Hauts-de-France pour 2,9 millions d’euros (il était représenté par le sénateur Édouard Courtial). L’aide du Département de l’Oise est quasiment la même : 2,9 Md’€. L’État a participé à hauteur de 480 000 €. La communauté de communes La Thelloise s’est chargée des travaux d’assainissement du quartier du stade. « Pour le reste, nous l’avons financé seuls, avec notre autofinancement et par l’emprunt, à des taux particulièrement bas. » Le maire a assuré que le portefeuille des foyers camblysiens ne souffrira pas des conséquences financières liées aux vicissitudes de la construction de cet équipement, précisant que le taux communal d’imposition n’augmentera pas pour la quatorzième année consécutive. 

Élus et dirigeants à la rencontre du public de la tribune Patrice-Bleuse (photo J.-L. G.).

 

David Lazarus a eu « une pensée pour Bruno Luzi », un absent de marque que l’on n’a plus revu dans l’environnement du club depuis qu’il a été démis de ses fonctions il y a un an. Il était l’entraîneur emblématique du FCCO, l’homme de toutes les montées (du niveau départemental à la Ligue 2) et des exploits en Coupe de France (demi-finaliste en 2018), pendant deux décennies, L’édile a rendu un vibrant hommage à son adjoint Marc Virion. « Je sais tout ce qu’on lui doit dans la réussite de ce chantier hors normes, tout l’engagement et toute l’énergie qu’il y a mis, jusqu’au dernier quart d’heure. » Son acharnement a payé. Michel Françaix participait à cette cérémonie. Rappelons que l’ancien maire (1995 à 2013) a accompagné de très près l’évolution du club au niveau national.

« Ça été long, on a souffert, et on a vécu un véritable traumatisme avec deux descentes, a souligné Fulvio Luzi, président du FC Chambly, également conseiller régional. Il faut qu’on y retourne pour devenir le club du département. Nous sommes très attachés à notre département et à notre ville qui est une ville magnifique. »

 

Une ambiance très ambiance très festive régnait dans l’enceinte sportive (photo J.-L. G.).

 

« Si j’ai bien compris, ‘’Ici c’est Chambly’’, s’est amusée Catherine Séguin, préfète de l'Oise. Depuis trois mois que je suis dans l’Oise, on me dit qu’il ne faut pas rater l’inauguration. Vous avez relevé un défi complexe en remplissant les conditions environnementales pour la réalisation de ce stade (c’est sur ce point sensible que les recours ont porté). » Elle a rappelé que Chambly est une base arrière de Paris 2024 et évoqué son rapport au football, dont son père, Philippe Seguin, était un grand amateur et un grand supporter du PSG. « Je m’intéresse beaucoup, beaucoup au football. Mon dernier poste était dans la Loire. J’ai vécu la descente de l’AS Saint-Étienne. » Elle a souhaité au FC Chambly de retrouver la Ligue 2 et promis : « D’ici là, je serai présente au stade aussi souvent que possible. »