En savoir plus sur l’Opération tranquillité vacances à Chambly

En savoir plus sur l’Opération tranquillité vacances à Chambly

 

L'Opération tranquillité vacances, à Chambly, a été détaillée ce jeudi 10 août par Marc Virion, l’adjoint chargé de la sécurité, l’adjudant-chef Ronny Arnoult, de la Brigade de gendarmerie, et Philippe Cieur, le chef de la Police municipale.

 

« J’ai eu peur quand vous m’avez appelé », sourit Sylvain, un habitant de Chambly, en s’adressant à Philippe Cieur. Si le chef de la Police municipale l’a contacté, ce n’était pas pour lui annoncer une nouvelle désagréable comme le cambriolage de sa maison ou des dégradations de biens. C’était pour lui demander d’apporter son témoignage devant la presse réunie ce jeudi 10 août, sur l’Opération tranquillité vacances (OTP) menée conjointement par la Ville de Chambly et la Brigade de gendarmerie de la commune. « Je suis arrivé à Chambly en 2011. J’ai sollicité ce service l’année suivante. Je suis plus serein sur mon lieu de vacances », explique Sylvain. L’année dernière, 117 demandes de surveillance ont été traitées par les policiers municipaux car l’opération ne se circonscrit pas seulement à l’été même si c’est, naturellement, la période où les agents sont le plus souvent sollicités. En 2017, 84 habitations font, à ce jour, l’objet d’une attention particulière : 2 en février, 2 en mars, 3 en avril, 7 mai, 5 en juin, 25 en juillet, 40 en août. Les policiers municipaux se déplacent en voiture, en vélo ou à pied. Toute anomalie constatée (fenêtre ouverte, lumière…) donne lieu à un appel immédiat au propriétaire.

 

Dans les locaux de la Police municipale de Chambly, à l’espace Carnot, au fond : l’adjudant-chef Ronny Arnoult, l’élu délégué à la sécurité Marc Virion et Philippe Cieur, le chef des policiers municipaux (photo J.-L. G.).

 

« L’opération dure depuis une quinzaine d’années, souligne Marc Virion, adjoint au maire délégué à la sécurité. Nous avons toujours eu de bons rapports avec la gendarmerie. Nous nous échangeons nos informations. En journée, la surveillance est effectuée par la Police municipale – jusqu’à 20 heures –, et la nuit les gendarmes prennent le relais. Les gens qui ont fait cette démarche n’ont jamais été cambriolés. » Dans le cadre de l’OTV, les gendarmes sont déployés sur toute la circonscription (9 communes). Ils circulent avec une application qui contient une base de données avec tous les noms des personnes dont l’habitation est à surveiller en leur absence, et envoient, si nécessaire, des informations aux vacanciers.

Première démarche pour les habitants : remplir une fiche de surveillance de leur domicile et la remettre aux gendarmes ou aux policiers municipaux. Sylvain y a noté que ses parents étaient susceptibles de passer chez lui pour l’entretien du jardin. Les agents sont ainsi prévenus d’une éventuelle présence.

Après avoir été élu à la sécurité (il est également en charge du sport de haut niveau), en 2014, Marc Virion s’est attaché à renforcer les effectifs de la Police municipale. En plus des trois policiers et d’un agent de surveillance des voies publiques, quatre agents de prévention urbaine ont été engagés via un contrat d’avenir. « Le but être d’être au plus près de la population, que les gens fassent remonter les infos, et ça marche très bien, note-il. Le mercredi 9 août, nous avons reçu un appel indiquant qu’une voiture rodait depuis quelques jours dans un quartier. Nous avons aussitôt informé les gendarmes. La Police municipale a donné des informations à la Gendarmerie sur deux jeunes qui mettent le feu dans les boîtes aux lettres de l’école Triolet. Ils ont été arrêtés. C’est un travail d’équipe. »

 

Philippe Cieur, chef de la Police municipale, et Marc Virion, adjoint à la sécurité, entourent Sylvain, un habitant de Chambly bénéficiant de l’Opération tranquillité vacances (photo J.-L. G.).

 

Depuis 2013, l’inscription de Chambly en Zone de sécurité prioritaire (à l’époque, le député-maire Michel Françaix avait activité ses réseaux dans le gouvernement Valls), les cambriolages dans le secteur de Chambly ont baissé de 20,5 %. Ce dispositif a permis le renfort de 16 gardes mobiles. « Pendant la période estivale, ils sont mobilisés sur d’autres fronts, mais ils reviendront à la rentrée pour patrouiller 24 heures sur 24 », note l’adjudant-chef Ronny Arnoult, un des deux adjoints du commandant de la brigade camblysienne.

Marc Virion a également donné des précisions sur le système de vidéosurveillance, voté en 2015 par le Conseil municipal, et qui n’a toujours pas été installé. Pour expliquer ce retard, l’élu évoque les délais d’obtention des subventions de l’Etat (la moitié de 400 000 €) et les élections… « Les marchés sont passés, la mise en place des 20 premières caméras – sur une quarantaine en 3 tranches de travaux – aura lieu, je l’espère, début 2018. Sur la demande des gendarmes, on commencera par l’extérieur de la ville pour enregistrer l’entrée et la sortie des véhicules. » Rappel de l’adjudant-chef Ronny Arnoult : « Il faut du très bon matériel pour les plaques d’immatriculation soient parfaitement lisibles. »