Six copropriétaires camblysiens en colère

Six copropriétaires camblysiens en colère

 

La résidence qu’ils habitent dans la rue des Chasses Courtieux, à Chambly, devrait être fini depuis deux ans. Mais le promoteur n'intervient pas.

 

Les six copropriétaires de l’immeuble du 75, rue des Chasses Courtieux, à Chambly, n’en peuvent plus. Voici deux ans que leurs habitations devraient être terminées. En 2014, ils ont acquis leur propriété via le système de vente en l’état futur d’achèvement, comprenez sur plan. Mais les travaux ne sont toujours pas terminés. Et le promoteur, pas plus que l’agence immobilière chargée de la commercialisation, ne bouge pas. Les plaignants ont cependant pris possession de leurs logements « car ils étaient étranglés financièrement d’avoir à payer à la fois un loyer (dans l’habitation qu’il louait précédemment) et un crédit (en tant que nouveau propriétaire) », explique Maître Dominique Victorion-Ternaux, leur avocate, par ailleurs conseil de la Ville de Chambly. « Il y a des problèmes d’humidité, une gouttière n’est pas raccordée, il n’y a pas de câbles, on trouve une fosse à la place du système d’ascenseur, la rampe du parking est très pentue, les espaces verts ne sont pas réalisés », énumère l’avocate qui tente de démêler les nombreuses intrigues autour du promoteur qui est lié à des sociétés au Luxembourg : « Sa société a déposé le bilan, ce qui est étonnant vu les fonds qu’elle a récupérés lors de la vente, l’architecte – l’un des maillons de la chaîne – a disparu dans la nature, et l’avocat du promoteur ne répond pas à mes relances depuis janvier… »

Le même promoteur a également sévi au Mesnil-en-Thelle (et à Montmorency). Maître Victorion-Ternaux aussi ce dossier car elle défend les intérêts de six familles mesnilloises. Certaines d’entre elles, excédées par une situation qui perdure, a dénoncé les agissements dont ils sont victimes lors d’une émission de Julien Courbet, sur RTL. « Dans le cadre du référé sur les mal façons, j’ai demandé la mise en cause de toutes les parties liées à la construction, mais le tribunal ne l’a pas voulu. Je vais finir pas déposer une plainte pénale », explique Maître Victorion-Ternaux.