Une association de protection de l’environnement porte plainte contre le syndicat du bassin de l’Esches

Une association de protection de l’environnement porte plainte contre le syndicat du bassin de l’Esches

 

Le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO) a annoncé qu’il a déposé plainte le 23 mars, auprès du procureur de la République, pour « prise illégale d’intérêts et infraction au Code de l’environnement » à l’encontre du Syndicat intercommunal du bassin de l’Esches (SIBE).

Il estime que trois vice-présidents de ce syndicat, présidé par David Lazarus, maire de Chambly, reçoivent des indemnités de manière indue. Le ROSO « constate que les statuts du SIBE mentionnent la présence d’un président et de deux vice-présidents, alors que, actuellement, le SIBE verse des indemnités à cinq vice-présidents (498,22 € mensuel à chacun d’entre eux).

Il s’étonne que « le total annuel des indemnités versées est de 45 967,20 € pour un budget de participation financière globale des communes et communautés de communes de 140 000 € par an. Soit une charge structurelle de 33 % », et rappelle que « les montants versés par les collectivités proviennent de la taxe GEMAPI prélevée sur la taxe foncière des citoyens. »

La rivière Esches s’étend sur 20 kilomètres, de Méru jusqu’à Persan. La ville de Persan appartient au SIBE et le Haut Val-d’Oise est l’une des trois communautés de communes contributrices.

Pourquoi cinq vice-présidents sont-ils rétribués alors que le règlement du SIBE en prévoit deux ? « C’est une question de statuts, explique Alain Devoogt, l’un des vice-présidents, membre de la CC La Thelloise, dans ‘’Le Courrier Picard’’. Il y a parfois un décalage entre la mise à jour des statuts et l’évolution d’un syndicat. »

Le cabinet du maire de Chambly nous a répondu qu’ « à ce stade, le maire ne souhaite pas s’exprimer (sur cette affaire) car nous n’avons toujours pas reçu d’éléments formels de la plainte. »