À Chambly, La Civette tourne une belle page de son histoire

À Chambly, La Civette tourne une belle page de son histoire

 

La famille Diril a cédé le célèbre café-restaurant-bar-tabac-journaux du parvis de l’église, à Chambly. Samedi 31 août, c’était son dernier jour.

On allait à « La Civette » comme on se rend à une réunion de famille ou d’amis. Notez qu’il n’y a pas de raison pour que cela change, à écouter le patron Mickaël Diril. « Vincent et Tonio, les repreneurs, sont très gentils. Ils sont d’origine assyro-Chaldéennes, comme nous. Ils connaissent le métier, ils ont d’autres affaires. » Il cite les repreneurs du café-restaurant-bar-tabac-journaux du parvis de l’église, l’endroit où le tout Chambly se retrouvait, notamment le samedi matin, pour refaire le match des footballeurs, pour évoquer les sorties du week-end, où l’on envahissait la terrasse ensoleillée. Le café n’était pas cher et la bonne humeur gratuite. « Nous sommes arrivés en septembre 2007, cela fait tout juste 12 ans, relève Mickaël en ce samedi 21 août. Il y a beaucoup d’émotion car, pendant cette longue période, les ados qui venaient chez nous sont devenus des adultes. On a vu grandir les gens et on a grandi avec eux. On rencontrait certaines personnes tous les jours, il y a un esprit de famille à Chambly », insiste-t-il. Les clients passent. « Ah, c’est le dernier jour ? » Ils s’embrassent. Devant ses cigarettes, ses jeux et ses journaux, Valérie a, comme toujours, le sourire communicatif. Derrière le bar, l’excitation gagne les serveurs. « Je ne veux pas parler de politique, mais c’est énorme ce que Michel Françaix (maire de 1995 à 2014) a fait à Chambly, souligne Mickaël. Il a été un maire avant-gardiste, un bâtisseur, qui a osé. David Lazarus poursuit ce qu’il a fait. »

Valérie sert ses futurs ex-clients (photo J.-L. G.)

 

La famille Diril ne s’éloignera pas de Chambly. Depuis deux ans, elle possède le restaurant « Le Nautilus », sur les bords de l’Oise, à L’Isle-Adam. Et elle vient de racheter un second établissement en plein cœur de Montmorency qui s’appelle « La Maison de Montmorency ». « Un bistrot, une brasserie parisienne ouverte jusqu’à 1 heure du matin, avec brunch le dimanche », décrit Mickaël, au départ d’une nouvelle aventure. Une page se tourne mais la belle histoire de « La Civette », elle, se poursuit.