Il y a 75 ans, Chambly retrouvait la lumière

Il y a 75 ans, Chambly retrouvait la lumière

 

La célébration du 75e anniversaire de Chambly s’est déroulée le samedi 31 août. Dans une brève et touchante cérémonie, on a honoré la mémoire d’un enfant de la commune, Louis Leclère.

Il y avait peu de monde, samedi 31 août, sur le parvis de l’hôtel de ville pour célébrer le 75e anniversaire de la libération de la commune. Faut-il s’en émouvoir plus que cela ? Ce n’est pas surprise car c’est le cas tous les ans en ce week-end de retour de vacances. Les écoliers, qui participent à toutes les autres cérémonies patriotiques, retournent dans leurs établissements cette semaine. Mais la solennité, palpable, et l’émotion, vive, ce matin-là, elles, étaient bien présentes.

Danièle Blas, adjointe déléguée aux anciens combattants, a rappelé que c’est à 9 heures que les premiers soldats américains sont entrés dans la ville, guidés par les FFI (Forces françaises de l’intérieur). Alors les cloches de l’église ont sonné à la volée, les drapeaux tricolores ont colorié les façades. Et au-dessus de nos têtes, sur celle de la mairie, où le bleu-blanc-rouge ne l’a jamais plus quitté. On lui a même, plus tard, apporté un ami : le drapeau bleu étoilé de l’Europe unie.

« La lumière retrouve Chambly après quatre années sombres. Les Nazis avaient éteint la lumière sur notre ville, notre pays, notre liberté », ajoutait le maire David Lazarus qui demandait à ce que chacun d’entre nous ait une « pensée particulière pour nos résistants, nos soldats, notre République. » Une forte pensée et un bouquet de fleurs pour l’un d’entre eux, un enfant de Chambly, Louis Leclère. La rue qui porte son nom longe le parc Nelson-Mandela, derrière l’hôtel de ville. Louis Leclère était l’un des résistants du Maquis de Trie-Château (Oise), dont la Ville de Chambly participe, chaque 15 août, à la commémoration de ses héros. Il a été fusillé en 1944. C’était il y a 75 ans. Mais c’était hier dans le regard de son frère et de sa soeur. Cela se lisait dans leurs yeux embués, cela s’entendait à travers leur silence.

Leur frère Louis sera toujours dans leur coeur (photo J.-L. G.).