Militaire durant 15 ans, Patrice Andrevon a servi dans le 1er Régiment de spahis au Tchad, au Liban, en Centrafrique et lors de la Guerre du Golfe.
Vous le reconnaitrez facilement par son imposante stature et son calot rouge. Âgé de 56 ans, le spahi Patrice Andrevon recevra la Croix de guerre le dimanche 11 novembre, lors des cérémonies commémorant le centenaire de l’Armistice, sur le parvis de l’Hôtel de ville, à Chambly. « Je suis resté pendant 15 ans dans l’armée. J’étais dans la cavalerie, au 1er Régiment de Spahis, basé à Valence, dans la Drôme », raconte-t-il. Héritier des traditions de la cavalerie d’Afrique, le 1er régiment de spahis descend du régiment de marche de spahis marocains créé en 1914 par le général Lyautey.
Le caporal-chef Patrice Andrevon a participé à nombre d’opérations, successivement au Tchad, au Liban, en Centrafrique et au Koweït envahi par les troupes irakiennes de Saddam Hussein. « J’ai fait la Guerre du Golfe en 1990 et 1991, au total j’ai passé 6 mois dans le désert. Il a vu « fuir les soldats de Saddam. Eux ne cherchaient pas à faire la guerre, ils nous envoyaient même des tracts pour ne pas les combattre, c’est Saddam qui a foutu la merde ! » Voilà pour « sa » vérité historique.
Dans ses souvenirs, le chef de char AMX-10 RC n’est pas tendre avec ses alliés. « Les Américains avaient un bel armement, mais ils ne savaient pas s’en servir, ils ne m’ont pas impressionné. »
On comprend mieux pourquoi l’association des anciens marins de Chambly a eu raison d’accepter dans ses rangs ce cavalier devenu une figure camblysienne par sa participation à la vie associative (Bois-Hourdy, supporter du club de foot…), qui effectue en moyenne 3 000 kilomètres par semaine au volant de son camion.
