Presque centenaire (94 ans), le Caneton club est la plus ancienne association beaumontoise. Il regroupe 700 adhérents, à partir de 3 ans…
C’est la plus ancienne des associations sportives beaumontoises, celle qui compte le plus grand nombre d’adhérents. Né en 1926, le Caneton club possède 700 nageurs, dont une centaine de compétiteurs. Sa gestion est familiale. Le président est Régis Baron, son fils Quentin occupe le poste de responsable technique.
Le Pôle apprentissage accueille les enfants à partir de 3 ans, les 5 entraîneurs (1 à temps plein, les autres à temps partiel) leur apprennent à nager jusqu’à 7 ou 8 ans. « C’est le socle commun, expliquent les Baron. Puis deux filières sont possibles : loisirs et compétition. » La natation est un sport à maturité précoce, c’est pourquoi les adolescents les plus motivés (à partir de 14 ans) ont cinq entraînements hebdomadaires. »
L’objectif est l’émergence de jeunes talents. « Mais on n’a pas vocation non plus à faire du haut niveau, on a vocation à être un tremplin pour les meilleurs et former aussi des entraîneurs », soulignent Régis et Quentin Baron. Aujourd’hui, on ne pas peut leur proposer un double projet scolaire et sport. Notre vœu est retrouver un système de classes aménagées (pour un programme sportif supérieur), comme c’était le cas à Beaumont jusqu’en 2002. »
Léa Jarillot (14 ans) fait la fierté du club. Cette spécialiste de la brasse s’est qualifiée pour les Championnats de France d’hiver et à la fois d’été. Sa soeur Elodie brille en nage libre. En 2019, Aymeric Baron a participé aux Championnat de France de Nationale 2 en brasse. Dans l’incapacité de conserver ses talents – on l’a dit –, le Caneton club a laissé partir Maxime De Boyer d’Aiguille (nage libre et papillon) au Pôle Espoirs d’Amiens. « Il a 10 entraînements par semaine, plus des séances de préparation physique », précise Quentin Baron. Un autre monde…
Côté manifestations, le club a organisé un challenge pour les jeunes les 25 et 26 janvier derniers. Il s’est même diversifié en proposant annuellement une soirée zen. « On loue le Centre aquatique, on fait venir des ostéopathes, réflexologues, profs de yoga. Ils le font bénévolement, cela leur permet de se faire connaître auprès du public », soulignent les Baron. Au prix de 12 € l’entrée, limitée à 120 personnes, la soirée connaît un réel succès. « On refuse du monde », relèvent les dirigeants. Pour une association qui n’a pas de sponsors, ces précieux bénéfices permettent de financer un camp d’entraînement et le déplacement. Du 16 au 22 février, 16 nageurs, accompagnés de leurs entraîneurs, seront en stage à Saint-Raphaël (Var).
Il y a le sport et le social. Un programme éducatif, porté par le Centre d’action sociale de Persan, permet à une dizaine de jeunes de 12 à 16 ans d’apprendre à nager gratuitement dans le Centre aquatique réalisé par la Communauté de communes du haut Val-d’Oise. Quant au club, il prend en charge la cotisation annuelle d’enfants de 8 à 11 ans dont les familles ont des revenus limités. La lutte contre les noyades est une grande cause nationale.
