Le club de foot de l’Entente Beaumont-Mours a besoin d’un terrain synthétique

Le club de foot de l’Entente Beaumont-Mours a besoin d’un terrain synthétique

 

Les projets de la plus grande association beaumontoise se heurtent à l’absence d’un terrain synthétique qui permettrait de jouer par tous les temps et éviterait le départ de ses adhérents vers d’autres clubs du Haut Val-d’Oise.

C’est la trêve hivernale. Les sportifs sont en vacances. L’équipe seniors A de l’Entente Beaumont-Mours reprendra son championnat le dimanche 19 janvier, au stade Gilles-Degenève, face à celle de Bouffémont. Elle est actuellement classée à la 9e place de sa poule en Division 4 départementale. L’équipe des moins de 16 ans est 3e en Division 3, celle des moins de 14 ans se situe à la 5e place de la Division 4. Les 12-13 ans ont fini l’année sur une victoire, à l’arraché, face à Saint-Prix (7-6). Le club compte également une équipe de 10-11 ans et il est l’une des rares structures à accueillir des tout petits entre 3 et 5 ans (14 enfants le samedi matin). L’Entente Beaumont-Mours est la plus grande association beaumontoise avec 200 licenciés. Et pourtant, elle a subi une baisse une importante de son effectif à la rentrée de septembre : environ 80 adhérents, et n’a plus d’équipe des moins de 18 ans. « Cette baisse est due à un manque d’infrastructures, explique Adnane Ramdani, le secrétaire du club. On n’a pas les ressources pour les accueillir les jeunes joueurs. Nous sommes le seul club de la région qui n’a pas de terrain synthétique. Il en existe à Chambly, Persan, L’Isle-Adam, et dans des communes plus petites que Beaumont comme Champagne et Belloy. » Comme le terrain d’honneur du stade municipal est préservé pour les matchs dominicaux, la plupart des entraînements se déroulent sur la seconde aire de jeu. Les jeunes de 10 à 13 ans, eux, jouent à Mours. « Lorsqu’il pleut, le petit terrain ressemble à un champ de patates », compare Adnane Ramdani, avec une partie souvent impraticable (celle qui jouxte le terrain principal). « Ce n’est pas la seule raison de cette grosse perte en licenciés, précise Sofiane Belgacem, le président de l’association. Il y a eu des problèmes la saison dernière avec des éducateurs, nous les avons réglés et nous sommes repartis sur de bonnes bases. »

Un terrain de foot synthétique représente un lourd investissement, environ 600 000 euros, somme à laquelle une commune retranchent les subventions extérieures. En contrepartie, il nécessite un faible entretien (contrairement à une pelouse naturelle) et peut être utilisé par tous les temps, offre de bonnes conditions de jeu et sans dégradation de sa surface. En outre, il répondrait à une pratique intensive des scolaires. L’élection municipale a lieu dans deux mois et demi. L’un des candidats à la Mairie envisage-t-il cet équipement vital pour le stade, qui donnerait à l’Entente Beaumont-Mours une nouvelle attractivité ? Car sans cette pelouse synthétique et avec des moyens financiers limités, « c’est difficile d’avancer », souligne Sofiane Belgacem. Il est « très, très compliqué d’attirer des partenaires privés », relève Adnane Ramdani. Pourtant ceux-ci pourraient bénéficier d’une bonne visibilité puisque 1 300 personnes suivent le club sur Facebook.

« On œuvre chaque jour pour le sport, dans le partage et le fair play. Notre projet est également social, poursuit le président. Nous voulons mettre en place une aide aux devoirs, avant ou après l’entraînement, avec des enseignants à la retraite. » Pour les enfants, dont les parents comptent chaque euro, le club sensibilise ses adhérents, qui n’en n’ont plus utilité, de céder leurs anciennes chaussures à crampons.