Le retour de la réanimation à l’Hôpital de Beaumont, c’est non !

Le retour de la réanimation à l’Hôpital de Beaumont, c’est non !

 

L’Agence régionale de santé a répondu négativement à la demande du Comité de défense de l’hôpital de Beaumont de rouvrir le service de réanimation fermé en octobre dernier.

Les deux lettres ouvertes des 4 et 10 avril adressées par le Comité de défense des hôpitaux de Beaumont, Méru, Saint-Martin à l’Agence régionale de santé (ARS), demandant la réouverture du service de réanimation à Beaumont, un enjeu crucial pour le personnel médical et les syndicat, n’y changeront rien. Le directeur général de l’ARS de l’Île-de-France a répondu négativement le 23 avril. « Les impératifs de qualité et de sécurité des soins qui avaient présidé au transfert de l’activité de réanimation du Centre hospitalier de Beaumont vers le Centre hospitalier de Pontoise demeurent, et je ne peux donc pas accéder, dans ces conditions, à votre demande de réouverture de 6 lits de soins critiques au Centre hospitalier de Beaumont », écrit Aurélien Rousseau.

Rappelons qu’en octobre 2019, la création d’un plateau territorial de soins critiques centralisé sur le site de Pontoise a intégré aux 18 lits pontoisiens les 8 lits de Beaumont. « Cette décision a été prise en raison d’une situation de démographie médicale défavorable des personnels des services de réanimation et pour laquelle aucune amélioration n’est prévisible pour le moment, justifie le directeur de l’ARS. D’une part, la démographie médicale sur le site de Pontoise rendait de plus en plus compliqué le maintien de deux lignes de garde sur deux sites. D’autre part, le regroupement sur un seul site permet d’améliorer la couverture médicale moyenne du nombre de lits par médecin réanimateur et ainsi, de renforcer la qualité et la sécurité des soins. » Aurélien Rousseau y voit même un autre avantage. « Ce regroupement géographique a rendu possible le passage à 42 lits de réanimation sur le plateau territorial du Centre hospitalier de Pontoise durant l’épidémie de Covid-19. Un tel effort n’aurait pas été possible si deux équipes médicales de réanimation distinctes avaient été maintenues. »

Le Comité de défense ne veut pas entendre parler d’un problème de démographie médicale. « Le soin c’est de l’humain, pas des chiffres », rétorquent ses membres.