Le château de Beaumont dans 40 ans !

Le château de Beaumont dans 40 ans !

 

Une illustration imaginant le château de Beaumont dans 40 ans a été présentée au Pavillon de l’Arsenal, à Paris. Découvrez-là !

Le château de Beaumont était à l’honneur, vendredi 26 mai, au Pavillon de l’Arsenal, à Paris. Le Groupement REMPART Île-de-France (qui anime des chantiers de bénévoles pour restaurer et valoriser le patrimoine francilien) célébrait son 40e anniversaire lors de l’exposition « Utopies réalistes ». L’originalité de cette expo tient dans le mélange de réalisme et d’imagination de l’artiste Cendrine Bonami-Redler qui a dessiné 23 sites du patrimoine francilien tels qu’ils pourraient surgir devant nos yeux dans… 40 ans.

Association adhérente de REMPART, les membres dirigeants du Cercle beaumontois du patrimoine présentaient, avec une fierté légitime, le tableau de « leur » château médiéval. « L’illustratrice est venue à notre rencontre à deux reprises. On lui a expliqué l’expérience architecturale qu’on souhaitait, on s’est permis de rêver un peu, relate Jérémie David, secrétaire du Cercle. La tour, d’époque Saint-Louis, du 13e siècle, est très bien conservée. Sur le dessin, elle n’est pas envahie par le lierre comme c’est le cas aujourd’hui. On a imaginé aussi la reconstruction de la voute de la crypte Saint-Léonard pour, plus tard, la visiter, organiser des représentations théâtrales et musicales. On voit des fleurs, la biodiversité… Le projet est de cultiver le château comme on cultive un jardin. »

Depuis toujours, les Beaumontois aperçoivent le château à partir du parking. Cette fois, il se présente sous un angle tout à fait inédit. « J’ai choisi ce point de vue, à l’arrière du château pour avoir tous les éléments. J’ai veillé à mettre en œuvre l’architecture et l’environnement, explique Cendrine Bonami-Redler. Avec un œil neuf qui n’est pas la perspective qu’ont les Beaumontois. J’ai utilisé la peinture aquarelle pour l’enceinte et une technique à partir d’un feutre indélébile, extrêmement fin, noir, pour l’horizon. Puis le dessin a été imprimé. » On aperçoit ainsi le pont de l’Oise et notamment la ville de Persan. Marie-Camille Svetovidoff, l’emblématique présidente du Cercle beaumontois du patrimoine, a demandé à l’artiste d’ajouter l’étendard des comtes de Beaumont, que l’on voit flotter sur la tour, à droite du tableau. Son rêve, autrefois, était de voir un car stationner sur la place du château et son contingent de touristes japonais en descendre... « Les choses ont évolué, j’ai changé d’avis. Pour réduire l’empreinte carbone il faut éviter autant que possible de prendre l’avion. »

Laurent Roturier, directeur de la Direction régionale des affaires culturelles, a félicité les Beaumontois en ces termes : « Bravo pour ce que vous faites avec ces jeunes, des élèves d’écoles d’architecture, des jeunes de la Mission locale de Persan ! » Il évoquait le chantier bénévole organisé durant l’été 2022. Une opération qui sera renouvelée en juillet prochain, « et nous le ferons chaque année jusqu’à la fin de notre mandat (en 2026), a assuré Marlène Herlem, maire-adjointe déléguée à la culture, au patrimoine, aux festivités, et responsable des expositions au Cercle. Le château, ce n’est pas seulement des ruines, on veut le faire connaitre, le valoriser. » « On espère l’appropriation de ce patrimoine par la population, qu’il soit au cœur de la ville », complète Jérémie David.

Cette représentation du château de Beaumont dans 40 ans sera proposée au public, à partir du 17 juillet, lors de l’exposition « Chantiers d’hier et d’aujourd’hui », à l’hôtel du Croissant (2, rue Basse-de-Vallée). D’ici là, vous pouvez participer aux « Promenades médiévales », visite guidée organisée chaque 3e dimanche du mois (la prochaine se déroulera le 18 juin, à partir de 14 h), qui comprend également l’église Saint-Laurent, contemporaine de Notre-Dame de Paris, et l’hôtel du Croissant (17e siècle) où sont conservées les collections archéologiques.