Le livre de Fabrice Millereau retrace les Trente glorieuses à Beaumont

Le livre de Fabrice Millereau retrace les Trente glorieuses à Beaumont

 

Fabrice Millereau, l’ancien maire de Beaumont (de 1989 à 2014), vient de publier un nouvel ouvrage sur sa commune. Très bien documenté, riche en anecdotes, il sera présenté à l’occasion d’une conférence le vendredi 30 novembre, jour de sa sortie.

Fabrice Millereau est très certainement le Beaumontois qui connaît le mieux Beaumont. Sa passion pour sa commune fait bon ménage avec la retraite qui accorde à l’ancien maire le temps nécessaire pour se plonger dans le passé. Après avoir publié l’an dernier l’ouvrage « Petites histoires d’un autre temps », qui parcourait 100 années à Beaumont (1850 à 1950), il persévère avec « Les Trente glorieuses » (Éditions Sutton) pour nous emmener jusqu’aux années 1980.

La rue Albert 1er bien avant qu’elle devienne une voie piétonne.

 

Fabrice Millereau présentera son nouveau livre lors d’une conférence organisée le vendredi 30 novembre (20 heures), à la Maison des associations (1, rue Duquesnel) et le dimanche 2 décembre (2, rue Basse-de-la-Vallée) lors du Salon du livre du Cercle beaumontois du patrimoine. Ce neuvième ouvrage sur Beaumont est naturellement « le plus intime pour moi car il comporte des souvenirs personnels. J’ai traversé cette époque, je raconte ce que j’ai connu. » Élevé dans une famille catholique, il a consacré un chapitre à l’église ou encore sur l’école des garçons qu’il a fréquentée, en réalisant le portrait d’Henri Bardot qui fut son directeur à l’école Louis-Roussel. Il était client des coiffeurs Hamonier – Raymond le père, et ses fils – où on parlait beaucoup cyclisme. L’auteur n’a pas non plus oublié « l’odeur de la lotion pour les cheveux » qui gouvernait le salon de la rue du Beffroi. « L’odeur de rose aussi pendant la procession du Saint-Sacrement lorsque j’étais enfant de Chœur. »

Les écoliers en 1955. Fabrice Millereau est au dernier rang, le troisième élève en partant de la gauche.

 

Il a écrit ses 175 pages sur la foi de ses souvenirs et aussi sur fond de nombreuses recherches dans les archives. « Surtout dans Le Régional, une mine d’informations. C’est aussi le fruit de beaucoup de conversations avec les Beaumontois. » Fabrice Millereau s’attarde longuement sur le commerce local, qui fut l’un des points forts de la commune. Il a y tout juste 40 ans, en 1978, elle comptait, tenez-vous bien, 122 commerces parmi lesquels 30 de bouche, dont 9 boucheries-charcuteries, 8 épiceries, 7 boulangeries-pâtisseries (ces dernières résistent bien) et même 10 coiffeurs (les gens se faisaient moins de cheveux, à l’époque). Une vue du marché montre une très forte densité de commerçants. C’était avant les super et hyper-marchés.

Un autre chapitre évoque les réalisations immobilières dans la commune, sociales essentiellement, comme le RAC, les Hauts de Boyenval… Le livre est également rythmé par de petits portraits. Des personnages emblématiques comme le docteur Fritschi, chirurgien de l’hôpital, qui soigna des Alliés pendant la Guerre ; le commissaire René Lambert, premier patron de la police à Beaumont en 1946 ; le capitaine des sapeurs-pompiers Marcel Cabanne (1928-2011), membre de la 1e Armée française en Libye, participant au Débarquement de Provence et aux campagnes de France et d’Allemagne. On découvre des personnages comme madame Vermeille, héroïne anonyme qui, au péril de sa vie, cacha un parachutiste américain après le Débarquement de juin 1944.

Départ d'une course cycliste dans les années 1960, devant Le Balto, sponsor de l'épreuve.

 

« Les travaux d’archives me passionnent : j’ai passé beaucoup de temps aux archives municipales et départementales », raconte Fabrice Millereau qui apprit ainsi l’existence de Pierre-Jean Herbinger, né dans l’avenue Carnot en 1899, combattant de la Première guerre mondiale, grand Résistant durant la Seconde, torturé par les Nazis, sauvé par la Résistance belge, compagnon de la Libération. Un héros beaumontois.

L’auteur dédie son livre à trois Beaumontois décédés pendant sa rédaction, en 2018 : Jean Durighello, le propriétaire du cinéma acheté en 1941 par ses parents, et deux sœurs qui ont écrit, à leur façon, l’histoire de Beaumont : Denise Pyck, dont la vie est liée à l’Harmonie municipale, et Rolande Lefèvre, la « madame basket » de la ville…

. Prix : 19 €. En vente à partir du 30 novembre au Centre E. Leclerc de Persan et de Chambly, au Cercle beaumontois du patrimoine (2, rue Basse-de-la-Vallée) et auprès de l’auteur : fabrice.millereau@orange.fr