Après huit années d’une présence très appréciée de ses clients, le boucher-charcutier Bertrand Valour sera présent une dernière fois sur le marché de Beaumont le samedi 2 décembre.
Il a commencé à prévenir sa clientèle il y a deux semaines, et les réactions ont toujours été les mêmes : de la déception… Bertrand Valour sera présent pour la dernière fois sur le marché de Beaumont, dans la matinée du samedi 2 décembre. La raison de ce départ réside dans la démission de son unique employé qui travaillait dans la boutique de boucherie-chevaline du couple Valour, à Beauvais. Pendant ce temps-là, le patron effectuait des tournées à bord de son camion ou le stationnait sur des marchés, dont celui de Beaumont, sur la droite de la place du Château, chaque samedi, depuis huit ans. Désormais, il lui est impossible de s'éloigner de son magasin.
« Nous sommes vraiment désolés, glisse Vanessa, son épouse. C’était la seule solution, on a été pris par le temps, les fêtes avancent à grands pas. » Il y a 3 000 postes de boucher vacants en France. « Pourtant, c’est difficile de trouver car c’est un métier dur », raconte le commerçant, qui arrivait à 8 h 30 sur le marché. Il commençait de travail sa journée dès 4 heures pour préparer les commandes et agencer la vitrine de sa boutique beauvaisienne avant de prendre la route pour Beaumont. Où Bertrand Valour était autant réputé pour sa viande que sa charcuterie provoquant de longues files d’attente. Son boudin noir ? On se l’arrachait ! Ses pieds de porc ? Incontournables !
« Les gens sont sympas, je vais regretter les clients. Je m’entendais bien avec tout le monde, mes collègues commerçants, la Mairie, les placiers… », souligne, avec un pincement au coeur, Bertrand Valour, dont le départ affaiblit un peu plus le marché de Beaumont.
