Les vœux atypiques de la mairesse de Beaumont

Les vœux atypiques de la mairesse de Beaumont

 

Le code électoral interdisait Nathalie Groux de défendre son bilan lors de la cérémonie des vœux. Alors la mairesse de Beaumont a attaqué celui de son prédécesseur, Fabrice Millereau.

Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars prochains. Le code électoral interdit d’effectuer le bilan des réalisations de l’année écoulée et d’exposer les projets de celle en cours. Nathalie Groux découvrait ce dispositif puisqu’elle a présenté les derniers vœux de sa première mandature, le 10 janvier, à la salle Léo-Lagrange, à Beaumont.

Avouant « être frustrée de ne pouvoir étayer (son) propos ni rappeler certains éléments à tous ceux qui considèrent que ‘’c’était mieux avant’’ », elle a limité cette frustration en optant pour une stratégie atypique. La loi dit que « les cérémonies de présentation des vœux doivent avoir un contenu neutre et informatif, portant sur des thèmes d’intérêt général. » La mairesse y est-elle vraiment parvenue en évoquant au total 19 points sur le thème ironique « que c’était mieux avant » , et en présentant ses résultats ? Avant, c’était avant son élection en 2014, les dernières années de l’ère Millereau (maire depuis 1989, PS puis DvG) avant que son opposante de l’UDI ne conquiert la Mairie.

Beaucoup de monde dans la salle Léo-Lagrange pour cette cérémonie des voeux (photo Ville de Beaumont).

 

Les vœux étaient donc l’occasion d’une seconde lame après une première vague de critiques à l’encontre de l’ancienne municipalité dans les pages d’un magazine intitulé « Bilan de l’action municipale 2014-2020 », distribué aux Beaumontois fin 2019. Dans une lettre publiée par leur association « Touche pas à ma ville » et intitulée « Trompettes et pipeaux », Fabrice Millereau et son ancien adjoint André Tellier ont répondu, lundi 13 janvier, sur les sujets où se concentraient les attaques de Nathalie Groux : audit financier, entretien des bâtiments, gestion du personnel, rénovation du centre-ville, sécurité, rachat du CNEFASES, résidence de personnes âgées de la forêt de Carnelle, hôpital, associations, anciens, services publics et attractivité de la ville.

Dans son discours des vœux, la mairesse a également souligné que « la campagne électorale doit provoquer des débats, confronter des projets dans un climat de respect mutuel ;…; Elle ne doit pas être un concours de déclinologues (personnes qui entretiennent une vision pessimiste de la situation économique, politique, ou encore culturelle de son pays et qui estiment que cette situation va se détériorer dans le futur), de sinistrose, de promesses clientélistes, un concours de ceux qui abîment l’image de notre ville, pensant ainsi être mieux entendus. » Le climat de respect mutuel, c’est en effet l’affaire de tous…