L’opposition dénonce le retrait de Beaumont de la cérémonie du Maquis de Ronquerolles

L’opposition dénonce le retrait de Beaumont de la cérémonie du Maquis de Ronquerolles

 

Le retrait de la cérémonie du Maquis de Ronquerolles de la Ville de Beaumont, qui veut se consacrer à ses propres projets mémoriels, fait vivement réagir l’ensemble de l’opposition.

Les sources de conflit entre la municipalité et les groupes d’opposition paraissent intarissables à Beaumont. L’avenir de la Résidence pour personnes âgées de la forêt de Carnelle est au centre des plus vives polémiques depuis plusieurs mois. La dernière en date concerne le retrait de la Ville, le 1er juillet, de la cérémonie du Maquis de Ronquerolles (les communes alentours l'organisent chacune leur tour) qui commémore la mémoire de 11 fusillés et des otages déportés « pour l’exemple » par les nazis dans les derniers jours de la guerre.

La maire Nathalie Groux a motivé sa décision en estimant devoir « mettre l’accent sur les propres projets mémoriels » de la commune : « En accord avec les associations locales des anciens combattants, dont les représentants sont de moins en moins nombreux, il a été décidé de se concentrer sur les cérémonies patriotiques nationales du 8 mai et 11 novembre, et de perpétuer la cérémonie de la Libération de Beaumont, pan de l’histoire locale », souligne la municipalité.  

L’opposition en bloc, à laquelle s’associe l’ancien maire Fabrice Millereau, reproche à la première magistrate la suppression de la participation de la Ville « sans concertation avec le conseil municipal, de l’hommage rendu sur notre territoire aux résistants torturés et fusillés par les nazis. Nous exprimons notre indignation devant une telle décision qui, à l’heure ou le révisionnisme et la remise en cause des acquis du Conseil national de la résistance par une extrême droite décomplexée gagnent du terrain, est choquante et inappropriée. On s’interroge sur les motivations réelles de cette décision unilatérale. Nous réclamons collectivement que Nathalie Groux revienne sur cette décision et nous allons interpeller les représentants de l’État et les représentants du peuple à tous les échelons pour leur demander leur sentiment sur cette affaire. »

De son côté, la maire, « soutenue par son équipe municipale, réaffirme son attachement au devoir de mémoire. Il convient en effet de mentionner les grands projets lancés au cimetière, avec la création d’un carré militaire pour rendre honneur à nos soldats et la géolocalisation des tombes des Morts pour la France, étendue par la suite à tous les conflits confondus, afin de transmettre cette mémoire à tous, notamment aux plus jeunes. »