Les révélations du livre de Fabrice Millereau sur le cimetière de Beaumont

Les révélations du livre de Fabrice Millereau sur le cimetière de Beaumont

 

Dans son ouvrage « Un monument d’histoire, le cimetière de Beaumont-sur-Oise », l’ancien maire Fabrice Millereau révèle que seuls 10 soldats morts pendant la Première guerre mondiale ont été transférés dans le carré militaire qui comporte 33 pierres tombales.

« Un monument d’histoire, le cimetière de Beaumont-sur-Oise », c’est le titre du nouvel ouvrage consacré à sa ville natale par l’ancien maire (de 1989 à 2014), Fabrice Millereau. On y apprend que dans le carré militaire, inauguré par Jean-Yves Latournerie, le préfet du Val-d’Oise, le 11 novembre 2018, lors du centenaire de l’Armistice, il n’y a pas de dépouilles sous la majorité des dalles de marbre blanc. « Trente-trois emplacements furent réservés dans ce carré militaire mais, à ce jour-là, seuls 10 corps y furent transférés », révèle-t-il. 

L’an dernier, une polémique avait opposé Fabrice Millereau à Nathalie Groux qui lui avait succédé dans la fonction de maire (avant d’être battue par Jean-Michel Aparicio aux élections municipales de 2020), le premier reprochant à la seconde la reprise massive de concessions. « En 2018, Nathalie Groux, maire de Beaumont, décida de créer un troisième carré militaire afin que les restes des soldats beaumontois, morts pour la France durant la Première guerre mondiale, et donc elle souhaitait récupérer les concessions, soient préservés, souligne Fabrice Millereau dans son ouvrage. Sa construction est contestable car durant cette triste période, la municipalité de Beaumont et donc de nombreuses familles beaumontoises furent pacifistes et antimilitaristes, à tel point qu’en 1921, lors de l’inauguration du monument aux morts, les autorités militaires ne furent pas invitées. A l’issue de ce conflit, lors de l’instauration du premier carré militaire, peu de familles acceptèrent d’y faire reposer leurs soldats morts au combat, préférant le garder dans le caveau familial. N’aurait-on pas dû respecter leur volonté ? »

Le cimetière de Beaumont date de 1840 (photo Ville de Beaumont).

 

Édité par le Cercle beaumontois du patrimoine, ce livre, qui démarre avec une partie historique du cimetière datant de 1840, accorde naturellement une très large place à ceux qui y reposent. « Il a fallu faire des choix, dit Fabrice Millereau. J’ai résumé l’existence des gens qui ont laissé une trace, les maires, instituteurs, militaires, curés, personnalités associatives… »

Au moment du bouclage et de l’envoi des 82 pages chez l’imprimeur, il a ajouté une page pour rendre hommage à Jean-Paul Boudeville, doyen des Beaumontois, décédé à l’âge de 102 ans le 18 décembre 2020 dans un accident de chasse sur ses terres méruviennes.

L’ex-édile, qui possède déjà un fond important de documents anciens, a complété ses connaissances par l’étude des archives municipales et des articles du « Régional », le plus ancien journal du Val-d’Oise, fondé en 1888.

En bonus, un plan d’orientation avec l’emplacement des caveaux des défunts cités, des fontaines et des ossuaires, accompagne ce livre-hommage qu’il conclut ainsi : « Puisse cet ouvrage permettre, si à l’avenir certaines concessions doivent être reprises par la commune, qu’elles se fassent dans la dignité et le respect dû aux personnes disparues. » Auteur de la préface,  Jean-Michel Aparicio y écrit, qu’en tant que maire, « la responsabilité qui m’incombe aujourd’hui est de conserver, entretenir et transmettre aux générations futures ce lieu de mémoire partagée. »

. Prix : 12 €. Pour commander : fabrice.millereau@orange.fr