Auteure de fantasy, la Beaumontoise Jennifer Tellier vient de publier « L’Enragée », roman qui a été récompensé par le Grand prix 404 Factory.
Auteure de fantasy, Jennifer Tellier vient de sortir son cinquième roman (cliquez sur la photo pour découvrir la vidéo de sa présentation). Le premier s’appelle « L’Assoupi ». Le titre pourrait correspondre aux nombreuses années durant laquelle, malgré le don de l’auteure beaumontoise, son écriture est restée endormie, à tout le moins en veille. « Ado, j’ai commencé à écrire puis j’ai laissé tomber. » Vous savez, la vie, les études, la famille, les enfants, le travail (elle est professeure d’anglais)... « C’est venu à la suite d’une opération, j’ai été immobilisée pendant presque trois mois. Auparavant, je faisais du jeu de rôles sur table : un maitre du jeu explique le contexte, dans un milieu fantasy ou autre. Nous étions une dizaine de joueurs, je ne pouvais pas faire tout ce que je voulais avec les autres personnages. Ecrire me donnait cette possibilité de les créer au sein de mon propre monde. »
Après « L’Assoupi », né en 2015, elle s’attela à réaliser une trilogie, « Elijah » (« Vertemuraille », « L’Île de glace », « L’Île aux ours »), et vient tout juste de publier « L’Enragée ». Cet autre titre lui ressemble puisque la Beaumontoise est devenue définitivement une « enragée » de l’écriture avec quatre romans en six ans nés dans ce monde parallèle qu’elle a créé. Les 448 pages de « L’Enragée » sont régies par une grande force de travail et une imagination féconde portée par un réel talent.
L’ensemble lui vaut une première consécration avec l’attribution du Grand prix 404 Factory décerné par un jury de la plateforme d’écriture Factory, « pour les geeks, par les geeks » de l’univers post-apocalyptique et de science-fiction.
« Il m’arrive de faire des rêves, et le matin, en me levant, je note ce dont je me souviens quelques fois. Pour mes premiers romans, je suis parti de l’intrigue. Pour ‘’L’Enragée’’, je suis partie cette fois du personnage, une mercenaire qui ne vit que de la violence, une violence qu’elle ne contrôle pas : elle en transe pendant la bataille, elle ne ressent ni la peur, ni la douleur. Dans le livre, elle évolue… »
La romancière explique ainsi sa technique : « Avant d’écrire, je teste une construction. Géographiquement, ce monde ressemble à quoi ? Je réalise des cartes, des fiches des personnages. Quand j’écris, je sais où je vais dans les grandes lignes. Cependant, au fil de l’écriture, parfois mes personnages ont une réaction à laquelle je ne m’attendais pas moi-même ! Et là, je me dis : ‘’C’est évident, pourquoi n’y ai-je pas pensé ?’’ Et je les suis… »
Jennifer Tellier est d’ores et déjà invitée à des salons de l’imaginaire programmés à la rentrée. Dès que la situation sanitaire le permettra, vous la retrouverez à l’Espace culturel du Centre E. Leclerc de Chambly où elle a déjà présenté ses précédents livres et échangé avec ses lecteurs. Le prochain roman ? « J’ai le plan et les personnages, je n’ai plus qu’à m’y mettre. »
Résumé de l’Enragée
Le royaume de Kardamen attire toutes les convoitises. Sur le point de mourir, le roi entreprend la quête secrète et désespérée de retrouver ses héritiers, des jumeaux disparus depuis bien longtemps. La mission s’annonce périlleuse et il engage celle que l’on appelle « L’Enragée », la mercenaire la plus redoutée du pays, pour accompagner ses soldats. Mais, en réalité, qui est cette guerrière froide et impitoyable, que les légendes décrivent comme une sauvage assoiffée de sang, et quels secrets a-t-elle enfouis au plus profond de son âme ?
Alors que les tensions s’accentuent entre les royaumes quand à l’avenir de Kardamen, l’Enragée devra prendre en main son destin car une menace bien plus ancienne et dangereuse plane sur le monde, mettant en péril la vie de tous…
. Paru chez 404 Éditions au prix de 16 €. À partir de 15 ans
