Le Camblysien Pascal Bois, élu député de l'Oise

Le Camblysien Pascal Bois, élu député de l'Oise

 

Avec 57,68 % des voix, contre 42,32 % à son adversaire du Front national Philippe Murer, dans la 3e circonscription de l’Oise, Pascal Bois entre à l’Assemblée nationale sous la bannière de La République en marche.

 

Applaudissements, embrassades… « Vous savez, je ne réalise pas », ont été les premiers mots de Pascal Bois à l’adresse de ses amis, sympathisants, nouveaux militants de La République en marche, réunis ce dimanche 18 juin à l’espace Carnot, à Chambly. Le mouvement du président de la République, Emmanuel Macron, a (presque) tout balayé sur son passage lors des deux tours des Elections législatives, dont la 3e circonscription de l’Oise détenue depuis vingt ans par Michel Françaix (ex-PS). Son ancien adjoint à la municipalité de Chambly est le nouveau député après sa nette victoire, avec 57,68 % des suffrages, aux dépens de Philippe Murer, le candidat du Front national qui en totalise 42,32 %. Le premier a obtenu 14 300 voix contre 10 493 à son adversaire, soit un écart de 3 807 voix. Chez lui, à Chambly, où il est conseiller municipal d’opposition, Pascal Bois est crédité d’un score de 62,01 %. Et toujours moins d’électeurs dans les bureaux des cantons de Creil sud, Méru, Montataire et Neuilly-en-Thelle : l’abstention a atteint un niveau exceptionnel de 62,82 % (57 % au 1er tour). « Après le 1er tour (28,39 % en sa faveur, 21,59 % pour Philippe Murer), je n’avais pas un doute sur le résultat, non, je pensais à un nouveau tassement de l’abstention, a commenté le nouvel élu à l’Assemblée nationale. Je peux comprendre nos concitoyens qui sont lassés par les élections. On en a parlé trop et peut être pas très bien : le rôle de député n’est pas assez considéré. »

 

La joie de Pascal Bois et du camp de la majorité présidentielle à l'annonce des résultats (photo J.-L. G.).

 

« Certains n’ont pas fait un appel franc (à voter pour lui), et pour d’autres c’était un murmure. Je n’ai pas envie de citer les gens, ils se reconnaitront ». David Lazarus, le maire PS de Chambly, a formulé cet appel le mercredi 14 juin. « Je l’ai trouvé bien circonstancié, j’aurais aimé avoir des appels un peu plus tôt, je ne veux pas parler de Chambly spécifiquement. Le Front de gauche n’a pas donné de consignes, Les Républicains non plus. Je rappelle, au passage, que pour favoriser Xavier Bertrand sur Marine Le Pen (lors des élections régionales dans les Hauts-de-France en 2015), il y a eu un front républicain. » Aux maires de villages proches de Chambly qui se sont plaints de son absence pendant la campagne, il explique : « C’est vrai, je n’en n’ai pas vu beaucoup, mais elle a duré seulement trois semaines et demie (après l’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai) contre cinq mois pour certains. On manquait un peu de forces vives sur le bassin creillois, il fallait que j’y sois. On a été très présents dans les gares, les marchés », dit-il en remerciant la petite quarantaine de militants qui l’a soutenu. Sur sa nouvelle vie, Pascal Bois confie qu’il diminuera sensiblement ses activités professionnelles, comme directeur du Tremplin, une entreprise de réinsertion professionnelle à Méru. « Je me dirige vers un tiers-temps, je ne peux pas lâcher totalement. » Sur son siège au Conseil municipal de Chambly : « C’est prématuré d’en parler, mais si je devais être un élu fantôme, je laisserais ma place. »

 

De jeunes militants de La République En Marche ont centralisé les résultats à l'espace Carnot (photo J.-L. G.).