Daniel Hervé a été enseignant pendant 17 ans à l’école Jean-Zay, à Beaumont. Depuis sa retraite en 1999, il se consacre entièrement à la peinture et à la photographie. Il expose jusqu’au 3 octobre à l’Hôtel du Croissant.
Daniel Hervé est sans doute l’un des personnages les plus connus à Beaumont. Parce qu’il a enseigné les rudiments de l’école à des centaines de petits beaumontois, qu’il a accompagnés lors de séjour au Poizat (Ain), où la ville possédait autrefois une propriété, comme directeur de centre de vacances. « J’habite au Mesnil-en-Thelle depuis 40 ans, commence-t-il. En 1975, j’ai été nommé à l’école Jean-Zay, à Beaumont, jusqu’en 1992, l’année où j’ai pris la direction du groupe scolaire du Centre à Champagne. » Il a formé aussi des générations d’enseignants à l’informatique, favorisé l’assistance de la lecture par ordinateur. « Je pense avoir installé dans les écoles de la région la plupart des réseaux informatiques. Le premier ordinateur, on l’a eu en 1981 à Jean-Zay, se souvient-il précisément. Il fonctionnait avec une petite batterie branchée sur une télé en noir et blanc. »
La peinture et la photographie n’ont pas échappé non plus à son éclectisme. « À 30 ans, j’ai perdu tout la collection dans un incendie, ça m’a refroidi. » Il a renoué avec ses autres passions à partir de 1999 lorsqu’il a pris congé de l’Éducation nationale.
Daniel Hervé est l’invité de la Société des beaux-arts de Beaumont, à l’Hôtel du Croissant, jusqu’au 3 octobre. Originaire de la région de Concarneau, il nous ramène sur les traces de son enfance et son adolescence à travers ses aquarelles. « L’interaction de l’eau et des couleurs est magique car on ne sait jamais exactement ce que l’on va obtenir, explique-t-il. Le plus dur c’est la maitrise de l’humidité du papier. Il faut en déchirer beaucoup avant d’obtenir le résultat que l’on recherche. J’en ai déchiré des dizaines et des dizaines, et j’en rate encore », avoue avec humilité le lauréat du 1er prix des œuvres sur papier à L’Isle-Adam (2004), Prix du Comité des fêtes de Champagne (2010) et Prix de la Municipalité au Salon d’Andeville (2011). Il peint dans son atelier mesnillois à partir de photographies et de croquis. « Je joue avec les lumières en m’éloignant de la photo. Je prends de la photo uniquement les éléments qui m’intéressent. » Elle est toujours présente auprès de lui. Comme modèle et comme aboutissement. L’exposition comporte ainsi une partie photographie afin d’immortalise des tests de peinture sur le chantier naval du port du Guilvinec (Finistère). Des peintres essaient leurs couleurs sur différents supports avant leur mise en œuvre sur les bateaux. « J’ai fait 100 photos sur le chantier. Quand je revenais le lendemain les couleurs étaient recouvertes par d’autres. »
En résumé, Daniel Hervé peint sur photo et photographie sur peinture. À 75 ans, c’est un artiste complet. Et on ne vous parle pas de ses dons naturels pour l’informatique…
. Ouverture le mercredi (15 heures à 18 heures) et le samedi (10 heures à 18 heures).
