La tension entre les candidats est sensiblement montée dans l'entre-deux tours de l’élection municipale partielle de Persan dont le scrutin final aura lieu le dimanche 13 novembre, salle Marcel-Cachin.
À l’issue du 1er tour de l’élection municipale partielle de Persan, dimanche 6 novembre, la liste Agissons ensemble pour Persan conduite par Valentin Ratieuville s’était largement portée en tête avec 896 voix, soit 49,26 % de suffrages. Ses rivaux, Alain Kasse (Persan pour ensemble) et Sébastien Lombard (Rassembler Persan), étaient, eux, crédités d’un score similaire avec 467 voix (25,67 %) pour le maire sortant et 456 voix (25,07 %) pour le candidat de la gauche qui tiendra une ultime réunion publique, ce vendredi 11 novembre (18 h), sur le parvis de l’Hôtel de ville.
Il a manqué seulement 13 voix aux démissionnaires du Conseil municipal, en septembre, et à leurs nouveaux colistiers pour s’imposer d’entrée et éviter un 2e tour, dimanche 13 novembre (8 h à 18 h). Valentin Ratieuville aurait apprécié de faire l’économie de cet éprouvant entre-deux tours face à l’ultime offensive de ses adversaires.
La première salve est venue du camp d’Alain Kasse via un texte intitulé « Valentin Ratieuville : des histoires, des mensonges et des trahisons. » Santé, urbanisme, gestion, propreté et dynamisme de la Ville, proximité et écoute des habitants… Son bilan lorsqu’il était adjoint au maire (chargé de la culture, des cérémonies patriotiques et du marché) est critiqué sur tous ces points. Les mots sont souvent durs. Les colistiers du jeune candidat (27 ans) sont qualifiés de « complices » et certains, dotés d'une délégation auraient laissé « des domaines en perdition et d’autres au point mort ».
Valentin Ratieuville a contre-attaqué en dénonçant « de purs ragots, qui salissent et décrédibilisent bien plus ceux qui les propagent que les personnes visées, qui sont en réalité victimes, avec les Persanais, de cette ridicule campagne de désinformation ». Par ailleurs, il souligne avoir relevé « des atteintes au Code électoral ». Lui et les siens « dénonceront en temps utile cette utilisation de l’argent public aux fins de la campagne du maire sortant, pour que la Commission nationale des comptes de campagnes statue en toute transparence. »
À gauche, c’est la stigmatisaion du « fléau de la droite depuis 27 ans », qu’a mis en avant Karim Aïchi, tête de liste en 2014, dans une tribune de soutien à Sébastien Lombard. Il dresse l’inventaire de « l’héritage chaotique laissé par la droite libérale et antisociale de Persan » et constate que « la droite est une anomalie dans notre ville populaire ».
Le sénateur (LR) Arnaud Bazin, qui dirigea la municipalité persanaise entre 1995 et 2011, n’est pas épargné par les critiques des deux autres camps. « Mais pourquoi Arnaud Bazin se mêle-t-il de ces élections ? », interrogent le maire sortant et son équipe. Et de fustiger le « système Bazin » dont Alain Kasse a bénéficié avant de se rendre compte, affirme-t-il, que « des agents administratifs aux ordres du sénateur œuvraient dans l’ombre contre mes décisions. Jusqu’au jour où j’ai dit stop ! À partir de là, la guerre était enclenchée… » Selon ses ex-alliés, « Arnaud Bazin a juste besoin de grands électeurs (conseillers municipaux) à sa botte pour sauver sa place aux élections sénatoriales de 2023. »
Pour Karim Aïchi, « la main d’Arnaud Bazin règne d’une main de fer sur Persan. Il choisit, au fil des élections, ceux qui serviront ses intérêts personnels. » Le sénateur avait déjà répondu que sa présence (non éligible, en 33e position) sur la liste de son protégé Vincent Ratieuville était de « nature à rassurer les Persanais ».
Ces dernières charges avant le scrutin final inciteront-elles les électeurs à venir beaucoup plus nombreux qu’ils ne l’ont été au 1er tour où l’extrême faiblesse du taux de participation a malheureusement établi un nouveau et triste record (29,77 % de votants) ? Où, à l’inverse, tant de fractures entre le futur vainqueur et les deux perdants auront-ils pour conséquence de les décourager à se rendre à la salle Marcel-Cachin le dimanche 13 novembre ?
Agissons ensemble pour Persan (896 voix, 49,26 %) : 1. Valentin Ratieuville ; 2. Monia Attia ; 3. Joaquim Barroca ; 4. Nadia Bouchene ; 5. Jean-Luc Lostuzzo ; 6. Marie Galopin ; 7. Abdel Bouchouicha ; 8. Indi Trabon ; 9. Mohamed Labbas ; 10. Alice Trognon ; 11. Marcel Perrot ; 12. Cécile Tanguy ; 13. Hassan Azza ; 14. Delphine Lannoye ; 15. Olivier Cunial ; 16. Zahia Azouani ; 17. Xavier Decombas ; 18. Morgane Liénard ; 19. Mouloud Benmessaoud ; 20. Léa Stawarz ; 21. Céline Lodde ; 22. Chantal Calmo ; 23. David Descauchereux ; 24. Anna-Maria Ciman ; 25. Bruce Titreville ; 26. Cathy Le Meur ; 27. Éric Louis ; 28. Nicole Creme ; 29. Said Abdou Rahamamy Said ; 30. Ilham Bazgua ; 31. Gérard Debret ; 32. Coralie Mutez ; 33. Arnaud Bazin.
Persan tous ensemble (467 voix, 25,67 %) : 1. Alain Kasse ; 2. Sabrina Ecard ; 3. Pierre-André Niess ; 4. Muriel Bila ; 5. Sylvain Lacassagne ; 6. Noura Yalaoui ; 7. Sofiane Seghour ; 8. Joëlle Harnet ; 9. Cyrille Benoit ; 10. Peggy Ruot ; 11. Cyril Allet ; 12. Marie-Christine Marques ; 13. Malik Asmani ; 14. Martine Penoni ; 15. Steven Foucault ; 16. Ivana Mrsnik ; 17. Manuel Fernandez ; 18. Michèle Jacopit ; 19. Éric Blucktor ; 20. Chantal Thierry ; 21. Toufik Benosmane ; 22. Audrey Caulier ; 23. Jacques Jacopit ; 24. Sabrina Kasmi ; 25. Régis Leogal ; 26. Merzaka-Sarah Amerah ; 27. Éric Fonteneau ; 28. Rachida Amrane ; 29. Yoni Dufays ; 30. Giselda Marques Da Fonseca ; 31. Thangamani Pushpaharan ; 32. Sophia Benosmane ; 33. Pascal Warrand ; 34. Cécile Berniot (suppléante) ; 35. Philippe Grégoire (suppléant).
Rassembler Persan (456 voix, 25,07 %) : 1. Sébastien Lombard ; 2. Michelle Rinaldelli ; 3. Bouzid Nezzar ; 4. Nicole Chicot ; 5. Alhassan Sarr ; 6. Aylin Isildak ; 7. Adrien De Oliveira ; 8. Jennifer Chudde ; 9. Hazifa Abdul Hao ; 10. Anissa Boughriet ; 11. Cédric Fournier ; 12. Marie-Jeanne Bournonville ; 13. Akram Zraraï ; 14. Évelyne Fournier ; 15. Nordine Marceau Aouf ; 16. Sophie Rinaldelli ; 17. Abdellatif Aïchi ; 18. Nora Bourabaa ; 19. Sylvain Joliveau ; 20. Cathia Zarri ; 21. Nathan Monthe ; 22. Marie-Christine Cuvelette ; 23. Willy Quiaba ; 24. Salma Houali ; 25. Lucien Jolet ; 26. Fatiha Serraf ; 27. Jean-François Horneck ; 28. Rachel Boutonnet ; 29. Yannick Battais ; 30. Claude Khouakhi ; 31. Kevin Dias Teixeira ; 32. Marie-France Abgrall ; 33. André Lezeau ; 34. Nadia Chettouh (suppléante) ; 34. Kylian Khalfi (suppléant).
