Le maire Alain Kasse (SE) a présenté les vœux de la municipalité de Persan, samedi 14 janvier, salle Marcel-Cachin, à ses concitoyens et aux élus des communes environnantes.
La sécurité renforcée
Comme Beaumont, Champagne, Bernes et Bruyères, Persan a été touchée par les évènements violents qui ont suivi la mort dramatique d’Adama Traoré, en juillet 2016. Le coût pour la ville a été de 210 000 €. « Face à la délinquance, nous l'avons dit, la fermeté et l'action municipale doivent être plus fortes encore ;…; pour la première fois, nous avons décidé de mettre en place de vigies citoyennes, a rappelé Alain Kasse. Ce dispositif, soutenu par la Préfecture et les forces de l'ordre, a certainement permis de préserver les bâtiments communaux, lesquels ont été la cible de dégradations et d'incendies. À travers une présence nocturne par des bénévoles, agents municipaux et Persanais anonymes, à travers cet acte citoyen, nous avons, je crois, évité la destruction d'équipements essentiels à l'éducation et aux loisirs de nos enfants et à notre vie collective. »
À la suite des attentats meurtriers, l'État a annoncé des aides aux collectivités à hauteur de 80 % pour la sécurisation des bâtiments publics. « Une première série de travaux, pour 470 000 € a fait l'objet d'un dossier de demande de subventions, a indiqué le maire. Ils permettront l'installation de visiophones dans les écoles de Persan, de systèmes d'ouverture par badge, la mise en place de films antidéflagrants sur les baies vitrées les plus exposées. Mais aussi le remplacement de clôtures et portails pour les rehausser, la pose de barrières fixes pour canaliser les flux à l'entrée des établissements et l'installation d'un dispositif de protection des zones de confinement. Cette première série sera complétée, cette année, par un projet de vidéoprotection à l'échelle intercommunale, qui, lui-aussi, sera subventionné. A Persan, c’est une trentaine de caméras qui seront installées... » L’effectif de la Police municipale sera porté de six à sept personnes. Dans un second temps, deux agents de surveillance de la voie publique seront recrutés.
La ville 2.0
Durant la cérémonie, les convives pouvaient observer des pièces retraçant l'histoire des télécommunications. Expo éphémère et symbolique pour une ville qui entre dans le 2.0. « Nous lançons, ce soir, un site Internet municipal flambant neuf, simple, accessible, intuitif, dans l'air du temps et depuis lequel nous voulons développer les services aux administrés... », a souligné le maire. Outre FaceBook, où Persan est présente depuis longtemps, la ville l’est désormais sur Instagram et Twitter, et elle va ouvrir un compte YouTube. Les administrés attendent surtout la fibre optique : « C’est un engagement, elle sera présente sur notre territoire d’ici à 2018 ».
Travaux rue Pierre-Brossolette et stade Odinot
Alain Kasse a laissé à Arnaud Bazin le soin d’évoquer la future zone d’activités économiques du Chemin-Herbu (lire dans un prochain article).
L’important chantier de la réfection, tant attendue, de la rue Pierre-Brossolette va commencer ces jours prochains. « Il se fera en deux temps, a précisé le maire. D'abord sur un premier tronçon, allant de la rue Gambetta jusqu'au croisement de la rue d'Estienne-d'Orves. Puis, sur un second tronçon, jusqu'à l'avenue Gaston-Vermeire, après la fin du chantier de construction de logements. » Le coût de l’opération, de 2 millions d'€ (dont la moitié est couvert par des subventions), est supérieur aux prévisions en raison du désamiantage de l’ancien enrobé. Et pour les autres travaux de voiries, il faut compter 600 000 €.
Encore quelques jours de patience et les footballeurs pourront enfin fouler leur nouvelle pelouse au stade Gaston-Deschamps, qui a nécessité six mois de préparation. Des travaux ont également été réalisés au stade Louis-Odinot. Au total, les travaux ont coûté environ 455 000 €. Odinot s’enrichira
d’un terrain synthétique et d'une piste d'athlétisme au stade Louis-Odinot pour « un peu plus d'un million d'euros mais avec un objectif de subventionnement de 70 %. »
Courant 2017, les joueurs de tennis et les sportifs des autres clubs persanais s'entraîneront au Centre technique municipal, « là où deux courts couverts et une salle multisports seront aménagés, a rappelé Alain Kasse. Le projet, de 150 000 €, va permettre plus de souplesse dans l'occupation du gymnase Jacques-Duclos. »
. Prochain article : Arnaud Bazin, président du Conseil départemental du Val-d’Oise, adjoint au maire de Persan, décrypte les grands enjeux économiques de la ville et du Haut Val-d’Oise dont il préside la Communauté de communes.
