À Persan, le système de vidéosurveillance a déjà donné des résultats

À Persan, le système de vidéosurveillance a déjà donné des résultats

 

Depuis un mois et demi, la Police municipale a de nouveaux locaux et bénéficient d’un système de vidéosurveillance très performant qui a, notamment, permis d’interpeller des braqueurs.

Depuis la fin du mois de février, la Police municipale de Persan a déménagé de son local exiguë, annexe de l’Hôtel de Ville. Ses 8 policiers municipaux, 2 agents de surveillance de la voie publique, 2 administratifs (un effectif auxquels s’ajoutent 9 vacataires affectés à la sortie des écoles) bénéficient de locaux modernes et fonctionnels, rue Pierre-Brossolette, voisine de la mairie.

Le maire, Alain Kasse, et le chef des policiers municipaux, Hervé Coudrel, nous font la visite. À l’accueil succède une salle pour l’enregistrement des « mains courantes », par exemple les cas d’abandons de domicile conjugal. « Ce n’est pas une salle d’audition, c’est une salle de recueil dans la confidentialité, nuance Hervé Coudrel. Dans les anciens locaux, faute de place, cela se passait à l’accueil du public. »

On passe devant une salle d’isolement et de dégrisement, avant-gardiste puisqu’elle anticipe la gestion des ivresses publiques qui reviendra prochainement aux policiers municipaux. Deux salles avec casiers pour les fonctionnaires, l’une pour les femmes, l’autre pour les hommes. L’ensemble est équipé de douches car ils interviennent en milieu insalubre et assurent la police funéraire. La salle de réunion est aussi un endroit de détente pour prendre ses repas. Elle donne sur une cour où des tables de pique-nique ont été installés.

Le Centre de supervision urbain (CSU), comprenez la salle des écrans, est le lieu phare de la police municipale. Ils restituent les images des 35 points de vidéosurveillance (dotés de 1, 2 ou 3 caméras) disséminés sur le territoire de Persan. Tous les accès à la commune sont filmés : le pont de l’Oise, la route de Clermont, limitrophe avec Bernes… Deux caméras multi-focales reconstituent une image fixe à 360° et offrent ainsi une vision complète du parking situé près du groupe scolaire Jean-Jaurès. L’ensemble est complété, si nécessaire, par des bornes nomades, caméras susceptibles d’être installées provisoirement dans un secteur où l’on observerait une augmentation des actes de délinquance.

Sur plusieurs images, le maire désigne des fenêtres d’immeubles d’habitation masquées, comme l’exige la loi.

« Le meilleur outil qui existe actuellement en matière de surveillance », affirme Hervé Coudrel, au point de susciter le visionnage fréquent des gendarmes et des policiers.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. Notamment la résolution d’un fait qualifié de vol à main armée alors que les caméras étaient encore en phase d’expérimentation. Plusieurs individus attaqués un garagiste, ils étaient cagoulés et gantés. « Ils sont partis à pied, on les a vus monter dans une Renault Clio, l’identification de la plaque d’immatriculation (l’une des technologies de pointe qui équipent le CSU) a permis de les suivre dans Persan. » Les malfaiteurs ont été arrêtés.

Les caméras ont permis d’identifier un individu qui avait souillé des bâtiments publics d’une soixantaine d’inscriptions de la lettre Z (pour Zemmour). Possédant sa description, une patrouille l’a interpellé. Les dégâts ont été évalués à 6 500 €, la Ville s’est portée partie civile. Le taggeur comparaitra en juin devant le tribunal correctionnel.

Le dispositif a également montré son efficacité dans la lutte contre le dépôt sauvage d’ordures avec l’interpellation d’un homme qui se livrait une vidange sauvage. Il est utile, également, à solutionner des incivilités. Sur le parking du marché, deux voitures, responsables d’un accrochage en manoeuvrant, ont pu être identifiées.

Dans quelques semaines sera mise en service de la vidéo-verbalisation.

Le Centre de supervision urbain fonctionne du lundi au vendredi, de 7 heures à minuit.

 

. Contact : 01-39-37-48-74.