Le « nouveau » marché de Persan est à découvrir !

Le « nouveau » marché de Persan est à découvrir !

 

D’importants travaux de rénovation ont été réalisés à l’intérieur et à l’extérieur du marché couvert de Persan. Redécouvrez-le dimanche 29 décembre, lors du dernier marché de 2019.

Clients et commerçants ont vu la différence… En cette fin d’année, le marché de Persan, l’un des plus anciens marchés couverts de la région, s’est refait une beauté. Une restauration profonde de son bâtiment à l’intérieur comme à l’extérieur. Des travaux commencés en août, il reste quelques finitions à effectuer. L’investissement est important. La réhabilitation des lieux a coûté 929 570 euros, dont 721 000 € dépensés par la Ville après l’obtention de deux subventions : 108 570 € du Département du Val-d’Oise et 100 000 € de l’État au titre de la dotation de solidarité à l’investissement local. L’enjeu commercial vaut cet effort financier à l’heure où le petit commerce est de plus en plus concurrencé, voire étouffé, par les hypermarchés, et que le marché, doit rester un lieu de vie et de rencontres des Persanais. Le dossier a été suivi par Valentin Ratieuville, conseiller municipal délégué aux quartiers, au marché forain et à la communication, avec Rachel Aslam, chargée de mission partenariat entreprises et développement commercial, un poste créé en avril. À la Mairie, on se félicite de l’excellente collaboration la société EGS gestionnaire depuis 2018 : Grégory Vetel, son directeur d’exploitation, et Drissia Kalkouli, la placière qui tutoie et appelle chaque commerçant par son prénom, dans l’esprit familial du marché.

Des faux plafonds ont été réalisés avec des luminaires. Le sol a été entièrement refait en carrelage avec des allées aménagées pour les personnes à mobilité réduite. À l’extérieur, des lampadaires LED ont été installés. Derrière l’étalage de chaque commerçant, on trouve une frise représentant son métier. Une salle de repos a été créée à l’étage. Une sono diffuse de la musique et, en ces fêtes de fin d’année, un animateur vante au public la richesse des achalandages. Le marché est donc remis sur de bons rails.

Aleem Fazal : son père était déjà commerçant sur le marché de Persan (photo J.-L. G.).

 

« Vous avez vu les sols, les luminaires, l’isolation du bâtiment, l’électricité ? On ne travaillait pas dans ces conditions-là auparavant », insiste Aleem Fazal, fier de souligner que son commerce de fruits et légumes est le plus ancien du marché. « Mon père a commencé il y a 30 ans ici », raconte Aleem, Creillois âgé de 32 ans, qui se souvient avoir déambulé, enfant, dans ses allées.

L’élevage de Karine Collard se trouve tout au Nord de l’Oise, aux confins de la Somme et de la Seine-Maritime. De tous les commerçants, c’est celle qui est la plus éloignée de Persan : 180 kilomètres aller et retour chaque dimanche (le samedi, elle se rend au marché de Beaumont). « J’ai les bêtes à m’occuper aussi, je pars à 5 heures du matin. » Elle apprécie l’ajout de points d’eau, constate que « le marché est plus gai », forme le vœu que sa réhabilitation fasse « venir des commerçants ». Même discours chez Fabrice Cappe, la patron des Pêcheries du Thelle, à Fresnoy-en-Thelle, présent depuis 6 ans. « Ils ont fait un très beau marché, maintenant il faut que les commerçants viennent et que la clientèle revienne », appuie-t-il.

Karine Collard effectue 180 kilomètres pour proposer ses volailles, ses pâtés, une crème fraiche et des yaourts délicieux (photos J.-L. G.).

 

Il faut distinguer deux types de vendeurs : les abonnés, présents lors des deux marchés hebdomadaires, et les volants. Au total, 62 le dimanche et 41 le mercredi. Un fromager et un boulanger sont attendus en janvier. « J’ai contacté un fleuriste et nous travaillons aussi à la présence d’un maraîcher en circuit court », précise Rachel Aslam, la chargée de mission. Un cahier des charges a été présenté aux commerçants afin qu’ils embellissent leurs étalages. « J’ai tout faire refaire en inox, ma surface de vente a augmenté de 8 à 13 mètres », précise Fabrice Cappe. Quant au primeur Aleem Fazal, il a acquis de nouvelles tables avec des jupes, des enseignes aussi pour mettre en valeur son commerce. Et les prix restent souvent bas pour se conformer au pouvoir d’achat de la population locale. Le dimanche 22 décembre, Aleem proposait des pommes à 1 € le kilo.

Le poissonnier Fabrice Cappe, patron des « Pêcheries du Thelle » (photo J.-L. G.).