À Champagne, une consultante en bilan de compétences et orientation scolaire

À Champagne, une consultante en bilan de compétences et orientation scolaire

 
Avec ses 20 ans d’expérience de consultante en bilan de compétences et orientation scolaire, Emmanuelle Vogel s’est installée depuis l’automne dernier au Centre de santé des Portes de l’Oise, à Champagne.

« Quelle est votre méthode ?

- Par différents entretiens et tests psychotechniques, ma méthode permet au bénéficiaire de mieux se connaitre, de savoir quel environnement et quel type de métier lui conviendrait le mieux. Nous mettons ensuite en place un plan d’action pour que le bénéficiaire puisse réussir son projet. J’utilise la même démarche pour les jeunes en recherche de leur orientation scolaire. Mon objectif est d’apporter mon aide pour trouver du sens à leur métier et même définir avec eux un projet de vie. En cette période d’incertitude et d’instabilité professionnelle, il est plus que jamais important pour les salariés d’être épanouis et satisfaits de leur travail.


- Dans quelles situations, un bilan de compétences s’impose-t-il ?

- Il y en a trois qui font que le bilan de compétences est développé aujourd’hui. Commençons par les confinements que nous avons connus l’an dernier. Beaucoup de personnes se sont posées des questions sur le sens de leur travail, de ses valeurs qu’ils ne retrouvaient pas. La situation économique : des personnes sont contraintes de se reconvertir à cause d’un licenciement en cours ou à venir.  Troisième cas : beaucoup de personnes, à mi-vie, se posent des questions sur leur évolution professionnelle. Elles – je dis ‘’elles’’ car ce sont souvent des femmes – se sont consacrées à leurs enfants, à leur mari, leur travail, et se rendent compte qu’elles ont besoin d’un nouvel élan, d’un nouveau projet professionnel qui leur ressemble.

- Donc les quarantenaires…

- Auparavant, c’était plutôt les 40-50 ans qui se posaient la question de la reconversion. On se rend compte qu’il y a de plus en plus de jeunes. En ce moment, je commence le bilan d’une personne de 28 ans qui a déjà passé plus de dix ans dans la vente. Cela ne lui plait pas beaucoup, mais elle ne se sent pas capable de trouver sa voie… Et puis, après, il faut chercher du boulot : je les accompagne, il y a un suivi, on prépare les entretiens d’embauche… Je suis une étudiante en 3e année de licence qui se sent rend compte qu’elle a choisi cette voie par dépit. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus s’enfermer dans quelque chose, comme nous, nous pouvions le faire par sécurité de l’emploi : on ne changeait pas, même si ça ne nous plaisait pas forcément. Pour le bilan scolaire, je les ais de plus en plus tard et pour le bilan de compétences de plus en plus tôt.

- Vous veillez donc à maintenir les portes entrouvertes pour les jeunes…

- Oui, que ce soit un bilan scolaire ou de compétences, on garde toujours une porte de sortie. Pour les jeunes, j’attache vraiment de l’importance à ce qu’il y ait, dans leur études, la possibilité d’un petit virage, pas non plus à 360 degrés. J’ai un jeune homme qui aimerait être commissaire de police et qui s’intéresse aussi au commerce. Pour être commissaire, un bac + 5 est nécessaire. Soit ça lui plait et il continue, soit il interrompt ses études et devient commercial. J’ai aussi l’exemple d’une jeune fille qui hésite entre chargée de com’ et journaliste. Je lui conseille d’entreprendre des études de journalisme et bifurquer éventuellement vers la communication, c’est plus simple que faire l’inverse. Il ne faut pas qu’ils soient perdus si le plan A n’est plus possible à atteindre. Beaucoup se mettent aussi la pression sur un projet en raison de contraintes actuelles, eh bien, on va mettre un plan d’action pour dans un an !

- Vous décrivez ceux qui cherchent leur voie. D’autres ont-ils besoin d’être confortés dans leur choix ?

- Oui, c’est également le cas. Mais la majorité des gens sont complètement perdus quand ils viennent me voir pour la première fois. Une infirmière, qui se pose de vraies questions sur son travail, va prendre un CDD en crèche tout en poursuivant son bilan de compétences, car elle n’est pas sûre que ça lui corresponde. Avec ce CDD, elle aura livré une véritable expérience et nos échanges pourront confirmer ou infirmer que c’est la voie à prendre pour elle. Dans ce bilan de compétences, il y a beaucoup d’analyses de la personnalité et d’introspection. Or, quoi de mieux qu’un travail d’introspection pour trouver sa nouvelle voie ? »

. Contact : 06-08-56-13-70.