« On ne les prendra pas de haut, ce n’est pas le genre de la maison »

« On ne les prendra pas de haut, ce n’est pas le genre de la maison »

 

Bruno Luzi, l’entraîneur du FC Chambly, évoque le match des 32es de finale de la Coupe de France, samedi 6 janvier (13 h 30), à Auxerre, face à Avallon (National 3), et explique comment son équipe a retrouvé des couleurs en championnat.

 

Deux divisions séparent le Football club de Chambly-Oise (FCCO), 11e du National, au Club olympique avallonnais, 11e sur 15e en National 3 (groupe Franche-Comté-Bourgogne). Mais la Coupe de France étant le terreau de multiples exploits, chaque année, le staff et les joueurs camblysiens se méfient de leurs adversaires qui marquent peu en championnat (8 buts en 11 matches) mais possèdent aussi une défense solide (7 buts encaissés). Ce 32e de finale aura lieu le samedi 6 janvier (13 h 30) sur un terrain annexe du stade de l’Abbé-Deschamps, à Auxerre. Il s’agit du quatrième match du FCCO dans cette compétition, le quatrième également à l’extérieur. Entre l’affrètement d’un bus et le déplacement de voitures, l’équipe comptera sur le soutien d’environ 80 supporters qui devront donner de la voix (au tour précédent, le CO Avallon était soutenu par 600 personnes). Un évènement pour le club bourguignon qui a fait confectionner, pour l’occasion, des écharpes avec le nom des deux associations. La partie commencera à un horaire inhabituel, fixé par la chaîne Eurosport 2, dans le cadre de son multiplex.

Bruno Luzi fait le point à l’approche de ce rendez-vous avec la Coupe de France…

 

« Que savez-vous de votre adversaire, le CO Avallon ?

En championnat de National 3, cette équipe reste sur une victoire et un nul. Comme nous, elle est donc dans une bonne dynamique. C’est une équipe de qualité avec plusieurs joueurs formés à l’AJ Auxerre, disciplinée, rigoureuse. On ne les prendra pas de haut ; de toute façon, ce n’est pas le genre de la maison. Contre des adversaires d’un niveau hiérarchique inférieur, on a considéré chaque match avec sérieux, on n’a rien négligé, la préparation était identique à celle d’un match de championnat. Avallon, c’est la même division que Lunéville, notre adversaire en 32es de finale (2-0), il y a un an. T’as envie de passer pour tomber sur un gros…

 

Ces deux dernières années, le FC Chambly a atteint les 16es de finale, contre deux grands clubs : Lyon (0-2) et Monaco, un match mémorable (4-5 après prolongation).

Les joueurs qui sont au club depuis deux ans ont envie goûter à nouveau à ce qu’ils ont vécu et ceux qui arrivent veulent connaître ces émotions-là. La Coupe de France est une compétition tellement magique !

 

Samedi 6 janvier, vous jouerez à partir de 13 h 30, un horaire inhabituel. Comment votre journée sera-t-elle découpée ?

Pour commencer, il faudra partir rapidement vendredi après l’entraînement du matin – les joueurs auront un panier repas – dans le cas où le trafic serait dense à Paris. Samedi, on déjeunera tôt le matin puis il y aura un brunch à 10 heures. On quittera l’hôtel à midi pour le stade.

 

Performant durant son intermède en championnat, à la suite de la blessure de Simon Pontdemé, Xavier Pinoteau retourne dans le but camblysien pour la Coupe de France (photo Éric Crémois).

 

Compte tenu de vos derniers bons résultats, avez-vous presque regretté la trêve hivernale ?

C’est vrai que l’on craignait cette petite coupure d’une semaine, mais à notre match de reprise, le 30 décembre, en amical face au Paris FC (L 2, 1-1), nous sommes restés dans ce qu’on a fait récemment.

 

La Coupe de France a-t-elle servi à vous relancer en championnat ?

Oui, la Coupe nous a fait du bien. Cela a enclenché une dynamique et permis de regagner des matches quand on n’en gagnait peu ou pas. Cela a créé une série. Il y a maintenant deux mois passés que nous n’avons pas perdu. C’était des matches très compliqués à jouer qui nous ont permis de souder le groupe car la victoire était obtenue toujours dans la douleur.

 

D’autant que l’effectif était amoindri par des blessures. Ce n’est plus le cas…

Si on se qualifie on pourra répondre à un match en semaine. Aujourd’hui, il y a 25 joueurs de champ sélectionnables. Cela redonne des choix alors qu’auparavant, des gens ne jouaient pas à leurs postes. La concurrence n’était pas forte. Maintenant, les joueurs se battent pour garder leur place et ceux qui reviennent pour la gagner.  

 

Avez-vous fait le plus dur en quittant la zone des relégables en championnat ?

On le saura assez vite, dès fin janvier. On va rencontrer Les Herbiers (12 janvier à l’extérieur) et Concarneau (19 janvier à domicile), qui sont dans la zone rouge. Si on négocie bien ces deux matches on basculera dans des eaux plus calmes.

 

Le prêt de joueurs vous ont fait beaucoup de bien. Ils prouvent la capacité du club à réagir et qu’il possède des réseaux…

Oui, ces arrivées ont été un tournant dans ce cycle qui s’est inversé. On a hérité de joueurs de qualité qui avaient besoin de se relancer. Ils ont apporté une dynamique, ils ont montré un bon état d’esprit, ce qui n’a pas été toujours le cas par le passé. Ils sont arrivés au bon moment comme Romain Montiel (Auxerre, L 2) quand on ne marquait pas et que Kevin Lefaix était indisponible. Haïssa Laidouni (Angers, L 1) a apporté un plus. Keelan Lebon (Paris FC) aussi. En défense, Emmanuel N’Tim (Valenciennes) n’a pas pu montrer ses qualités chez nous, à cause d’une blessure, mais il en a beaucoup ! Obtenir ces prêts montre que les clubs de L 1 et L 2 ont confiance en nous. »

 

Lebon-Montiel, duo gagnant d'attaquants prêtés au FC Chambly depuis cet automne (photo Éric Crémois).

 

LE PARCOURS DU FC CHAMBLY EN COUPE

5e tour : Labourse (Départemental 2 Artois) : 13-0.

6e tour : Marck (Régional 1 Hauts-de-France), 1-0.

7e tour : Vire (National 3 Normandie), 1-0.

8e tour : Haguenau (National 3 Grand Est), 3-1.