Les conseils de Simon Pontdemé à un jeune qui veut devenir footballeur professionnel…

Les conseils de Simon Pontdemé à un jeune qui veut devenir footballeur professionnel…

Onze buts encaissés en seize matches du National : Simon Pontdemé, 28 ans, est le gardien de la meilleure défense du championnat (photo J.-L. G.)

 

Avant le dernier match de l’année, mercredi 21 décembre (20 heures) au stade des Marais, contre les Herbiers, Simon Pontdemé, le gardien du FC Chambly, se dévoile.

 

Avec qui va-t-il au stade des Marais ?

Le gardien habite à Levallois, dans les Hauts-de-Seine. Il ne fait pas seul la route de Chambly. « Avec Freddy Rocher, on se donne rendez-vous devant la mairie de Clichy ».

D’où est-il originaire ?

Il a grandi à Saint-Maixent-l’Ecole, dans les Deux-Sèvres. Une commune réputée pour son école de sous-officiers. Mais, dit-il, « je suis de Niort ». Et il ajoute : « La ville des assureurs ». Et cette caractéristique lui colle bien : avec seulement xx buts encaissés en xx matches du National, Simon Pontdemé constitue une assurance tous risques pour le FC Chambly.

 

Où a-t-il été formé ?

A Niort il est arrivé dès l’âge de 8 ans. « C’est aux Chamois que j’ai signé mon premier contrat pro. A 16 ans et demi, je m’entraînais avec les pros. J’ai commencé en Ligue 2, la troisième année c’était en National. J’ai été demi-finaliste de la Coupe Gambardella, une époque où j’ai eu beaucoup de sollicitations de clubs de Ligue 1. »

 

Pourquoi remercie-t-il (encore) sa mère ?

« Ma mère m’a incité à faire ma formation à Niort, près de la maison, et je la remercie, insiste Simon. Les centres de formation prennent beaucoup de jeunes et en jettent… beaucoup. Un jeune a plus de chance de sortir pro à Niort qu’ailleurs en L 2 ; et en L 1 c’est très, très improbable. Mais les parents ont des étoiles dans les yeux… Bon, ma carrière, elle est-ce qu’elle est… »

 

Quels conseils donne-t-il aux ados qui aimeraient devenir footballeur pro ?

« Restez-vous-mêmes. Profitez des copains, ne parlez pas de carrière. A 15 ans je gagnais 450 € par mois, ma mère gérait… Celui qui oublie les valeurs fortes, ne pense qu’à l’argent, aux belles nanas, il ne va pas loin. On en retrouve dans la nouvelle génération, je ne dis pas que je suis un ancien, j’ai 28 ans. Je considère avoir été toujours humble. »

 

Dans combien de clubs a-t-il joué ?

« J’ai beaucoup voyagé », dit-il en préambule. Simon Pontdemé a quitté son club formateur, Niort, pour Brest. « On monte en Ligue 1, Steeve Elana, qui est l’un de mes meilleurs amis, est le gardien numéro 1, moi le numéro 2. J’ai joué la Coupe de France (élimination en 8es de finale, à Lens), des souvenirs inoubliables. Puis en février 2011, je suis allé à Auxerre, en L 1. Une catastrophe. Sportivement, j’ai touché le fond mais mentalement cela m’a forgé le caractère. » En janvier 2012, le FC Chambly rencontre l’AJA en 32es de finale de la Coupe de France, à Amiens (0-1, après prolongation). Mais, comme il est seulement numéro 3 des gardiens, il n’est pas dans le groupe. « J’ai connu six mois de chômage, j’en ai chié. Des clubs de L 2 et de National m’appelaient mais je disais non. Je voulais m’accrocher, mais la porte (de la L 1) était fermée. En janvier, je suis allé au Havre, où je suis resté une saison et demie. Puis quatre mois en CFA 2 au Mans. Un gouffre ! Généralement, on ne s’en remet jamais. Ma carrière en prenait un coup. Heureusement, Chambly m’a fait venir. » Son sixième club. « Cet été, lors du mercato qui a précédé ma première saison à Chambly, j’ai été contacté pour un rôle de doublure en L 2. Cela ne m’intéressait pas, je préfère être numéro 1 en National. Et puis le président Fulvio Luzi m’a dit : ‘’Ce sera toi et pas un autre’’. J’avais envie de rester et le club de me garder ».