Michel Françaix luttera jusqu’au bout

Michel Françaix luttera jusqu’au bout

 

L’ancien maire de Chambly et député sortant, qui fête aujourd’hui ses 74 ans, livre son dernier combat pour les élections législatives dont le 1er tour se déroulera le dimanche 11 juin.

 

Michel Françaix fête aujourd’hui ses 74 ans. A cet âge, on est plus marathonien que sprinteur. Ce statut lui convient parfaitement. En ce long week-end de l’Ascension, le député de la 3e circonscription de l’Oise, qui remet sa fonction en jeu les 11 et 18 juin, a battu la campagne. De Montataire à Creil et de Chambly (pour un hommage aux résistants le samedi 27 mai) à Méru, en passant par Fresneaux-Montchevreuil. « Des ambiances différentes, de confidences et de plaisanteries, des moments qui donnent le sourire », glisse-t-il. Auparavant, il avait animé une réunion publique à Villers-sous-Saint-Leu et au Mesnil-en-Thelle. « Parfois, il n’y a qu’une poignée de personnes, mais c’est important. » Chaque voix compte et rien ne vaut le terrain. « Je suis le seul des candidats à avoir fait les 47 communes de la circonscription. Je fais beaucoup d’inaugurations, je revois les gens que je vois depuis vingt ans, pas depuis vingt jours », lance-t-il en forme de pique à certains de ses adversaires. D’ailleurs, je suis en campagne depuis vingt ans (une autre de ses formules favorites). Si l’élection est locale, je gagne haut la main, nous disait Michel Françaix, ces derniers temps. Si c’est national, c’est autre chose… » Il pointe « le rôle de la télé », son évocation permanente de la question d’une majorité parlementaire pour Emmanuel Macron, le nouveau président de la République, ou une éventuelle cohabitation… « Je ne suis pas dans la spectacularisation, l’émotion, la simplification », énumère-t-il.

 

Le 17 mai, lors de l'inauguration du Pôle commercial et des loisirs à Chambly (photo J.-L. G.).

 

Pour cet homme du concret, la pose de la première pierre du Pôle commercial et de loisirs « Chamblyrama » est tombée à point le 17 mai. C’était son jour. Son successeur à la mairie de Chambly, David Lazarus (PS), salua le visionnaire, le bâtisseur, le créateur d’emplois.

Situation totalement nouvelle pour sa dernière élection, Michel Françaix est reparti au combat « pour faire front au FN », sans étiquette, privé du soutien du Parti socialiste qui lui a préféré un trentenaire, Johann Lucas, le poulain du maire de Creil, Jean-Claude Villemain. Face à lui, il y a également son ancien adjoint, passé dans l’opposition lors des élections municipales de 2014, Pascal Bois. La popularité de son adversaire dans sa commune ? « Chambly c’est seulement 8% des voix de circonscriptions », répond-il, et bien sûr l’ancien maire y compte lui aussi de nombreux supporters. « Ce n’est pas une Sénatoriale, dommage, car neuf maires sur dix voteront pour moi, prédit-t-il. Les gens me connaissent bien, ça ne veut pas dire que certains ne me détestent pas », philosophe-t-il. Et il conclut : « Ca marchera ou pas ». En résumé, la victoire ou la retraite.

 

Le député sortant a multiplié ses passages dans le sud creillois.

 

LES 15 CANDIDATS DE LA 3e CIRCONSCRIPTION (CREIL SUD-MERU)

Michel Françaix (Divers gauche), Pascal Bois (En Marche !), Caroline Alamachère (Extrême droite), Karim Boukhachba (Parti communiste et Front de gauche), Odette Chauve (Ecologistes et petits partis), Jean-Marc Gateau (Debout la France), Karim Guerda (Divers), Frédérique Leblanc (Les Républicains), Johann Lucas (Parti socialiste), Marie-José Maubert (Ecologistes et petits partis), Karine Monsegu (France insoumise), Florian Mourat (Divers), Philippe Murer (Front national), Roland Szpirko (Extrême gauche), Mounia Tanta (Ecologistes et petits partis).