Henri Michel est décédé ce mardi 24 avril. Le gymnase de Beaumont porte depuis vingt-huit ans le nom de l’ancien footballeur et sélectionneur de l’équipe de France.
L’ancien joueur du Football club de Nantes et sélectionneur de l’équipe de France Henri Michel est mort, ce mardi 24 avril, à 70 ans. Figure du football français, originaire d’Aix-en-Provence, il était une légende du FC Nantes, où il a évolué de 1966 et 1982 et largement contribué à l’élaboration du « jeu à la nantaise » (comprenez : un beau jeu). Avec son club de toujours, il a remporté trois titres de champions de France et une Coupe de France. Il comptait 54 sélections en équipe de France et avait participé à la Coupe du monde en 1978. En tant que sélectionneur, il avait remporté la médaille d’or au J.O. de Los Angeles avec l’équipe de France olympique et atteint les demi-finales de la Coupe du monde en 1986, au Mexique.
Si nous évoquons la disparition d'Henri Michel, c’est parce que le gymnase situé à l’entrée de l’avenue de la Division-Leclerc à Beaumont porte son nom. Or, à notre connaissance, il n’existe que deux gymnases en France à avoir donné leur nom à Henri Michel. Celui de Beaumont et un complexe sportif, à Basse-Goulaine (en Loire-Atlantique) et encore s’agit-t-il d’une enceinte comprenant également le terrain de football. Pourquoi un gymnase Henri Michel alors que c’était un sportif de plein-air ? L’histoire a presque trente ans. En 1989, la municipalité de Beaumont cherche un nom à sa nouvelle salle des sports, destinée aux activités sportives qui ont lieu à l’ancienne salle Léo-Lagrange. Son choix se porte d’abord sur Laurent Fignon. Mais, peu après, le champion cycliste fait l’objet d’un contrôle anti-dopage positif. Logiquement, le projet de baptiser le site au nom de Fignon est abandonné. Henri Michel accepta la proposition de la Ville et participa, quelques mois plus tard, à l’inauguration de la salle multisports (basket, handball, tennis de table, escalade, hockey…).
Ancien journaliste à L’Equipe, grand spécialiste de football, Didier Braun a très bien connu Henri Michel. Il témoigne : « Le décès d'Henri Michel, quelle tristesse ! Un joueur de grande classe, un entraîneur de grande rectitude, qui ne savait hélas pas trop y faire avec les médias. Cela l'a sûrement desservi. Mais on ne peut pas oublier sa grande carrière nantaise, ni le titre olympique de 1984, ni la 3e place à la Coupe du monde 1986. À titre personnel, Henri reste pour moi à jamais attaché à deux stades mythiques : Marcel-Saupin à Nantes et Guadalajara. »
