Le Cercle d'escrime de Beaumont s'ouvre au handisport

Le Cercle d'escrime de Beaumont s'ouvre au handisport

 

La nouvelle activité est portée par le club et le vice-champion aux Jeux paralympiques de Londres, Marc-Antoine Cratère.

 

Le Cercle d’escrime de Beaumont avait convoqué une assemblée générale extraordinaire, le mercredi 11 janvier, dans sa nouvelle salle d’armes « pour présenter ce projet aux adhérents du club et faire évoluer les statuts », explique Thierry Langlet. « Nous avons vocation d’ouvrir une section handisport, d’en faire la promotion, ce qui nécessite une double affiliation fédérale : escrime et handisports, ajoute le président de l’association beaumontoise. Il existe des conventions entre les deux fédérations, par exemple sur la formation des enseignants. » Ainsi le maître d’armes du Cercle, Christophe Aubret, partira en formation à Fréjus (Var), en mars prochain.

Ce nouveau projet est lié à l’arrivée au club d’un grand nom de l’escrime handisports : Marc-André Cratère, médaillé d’argent aux Jeux paralympiques à Londres, en 2012, quatre fois champion du monde et champion d’Europe à six reprises, au sabre et à l’épée, en fauteuil.

 

Objectif Tokyo 2020

 

Il a participé aux Jeux paralympiques de Rio, l’été dernier, mais une blessure l’a empêché de donner la pleine mesure de son potentiel. Il a décidé d’aller jusqu’à Tokyo, en 2020. « Il appartenait au club militaire du Cercle sportif des Invalides. Il nous rejoint car son maître d’armes historique prend sa retraite, raconte Thierry Langlet. Cela lui tient à cœur de développer cette activité ‘’handi’’ maintenant qu’on a une belle salle. »

De leurs côtés, les escrimeurs du club jouent pleinement le jeu. Ils s’étaient déjà installés dans un fauteuil pour donner la réplique à Marc-Antoine Cratère avant Rio ; ils le feront régulièrement dans les prochains mois. « L’investissement est lourd, prévient toutefois Thierry Langlet. Plus de 10 000 € pour deux athlètes car ce dispositif nécessite un matériel pour maintenir les fauteuils, régler la position entre les tireurs... Nous sommes lancés dans la course aux subventions auprès de la Fédération handisports et du Département du Val-d’Oise (qui soutient déjà Marc-Antoine Cratère) car le club ne peut supporter cette charge. Il peut offrir du temps mais le projet doit être autofinancé. »