Affaire Traoré : non-lieu pour les gendarmes

Affaire Traoré : non-lieu pour les gendarmes

 

La justice a prononcé un non-lieu en faveur des trois gendarmes impliqués dans l'affaire Adama Traoré, mort en juillet 2016 à la suite de son interpellation, à Beaumont, par des militaires de la brigade de gendarmerie de Persan.

« Aucune trace de violences ayant contribué au décès d'Adama Traoré n'a été notée lors des autopsies et des expertises de synthèses », est-il écrit dans cette ordonnance de non-lieu. Les éléments de la procédure ne permettent pas d'établir l'usage d'une force non strictement nécessaire ou disproportionnée par rapport à la situation décrite par les gendarmes interpellateurs. Le dossier ne permet pas d'établir de manière certaine que les gendarmes interpellateurs étaient en mesure, dans le temps qui leur était imparti, de percevoir l'état d'hypoxie dans lequel se trouvait Adama Traoré, et en conséquence, d'adapter les techniques utilisées pour l'interpeller. »

L'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, a annoncé qu'il va « interjeter appel de cette décision. Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire. Les juges se contredisent eux-mêmes dans leur décision et violent la loi afin d'exonérer les gendarmes ».

Le collectif La Vérité pour Adama appelle à une mobilisation le mardi 5 septembre, place de la République, à Paris.