Et surtout la sérénité…

Et surtout la sérénité…

Nathalie Groux, maire (UDI) de Beaumont, lors de la signature de la convention entre la gendarmerie et la police nationale, le 29 nombre (photo Ville de Beaumont).

 

 

Après deux tentatives avortées en nombre, suivies de violences dans le quartier de Boyenval, le Conseil municipal de Beaumont se réunit dans la soirée du jeudi 8 décembre.

 

Annulé le 17 novembre parce que le quorum n’était pas atteint, ajourné par la Municipalité le 22 novembre pour des « raisons de sécurité », le Conseil municipal de Beaumont se réunira le jeudi 8 décembre, à 20 h 45, à la mairie. Sujet de discorde entre la majorité municipale et l’opposition, mais aussi avec les soutiens de la famille Traoré, la demande de protection fonctionnelle de Nathalie Groux (UDI), qui consiste à faire financer par la Ville des frais de justice engagés par les élus ou par des fonctionnaires, sera à nouveau à l’ordre du jour.

Avec toutefois des modifications assez sensibles. En effet, le maire a retiré le point de délibération concernant sa plainte à l’encontre d’Assa Traoré (la sœur d’Adama Traoré, décédé lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet dernier), pour « propos diffamatoires » lors d’une émission sur Canal +.

Initialement, Nathalie Groux souhaitait pouvoir bénéficier de 10 000 € par affaire (quatre à notre connaissance). Cette fois, elle demande un forfait de 20 000 € pour trois procédures judiciaires.

Rappel des faits. Le 21 juillet, le maire a été insulté, en public, alors qu’elle s’apprêtait à répondre à France 2 et France 3, devant l’Hôtel de Ville, suite aux émeutes survenues les nuits précédentes. En août, elle a fait l’objet de « faits d’intimidation » dans le centre-ville de Beaumont et sur une commune voisine. Le 13 novembre, au stade, lors d’un match de football, un individu l’a traitée « d’assassin » à l’aide d’un mégaphone. Les 17 et 18 novembre, le soir et au lendemain d’une recrudescence de la violence à Boyenval, le maireet sa famille ont été « menacés de mort et ces menaces ont été largement relayées sur les réseaux sociaux ».

 

Pour l’opposition, ce n’est

pas à la commune de payer

 

Le 17 novembre, l’opposition avait quitté la salle parce que les soutiens à la famille Traoré, mais aussi des personnes « neutres » dans cette histoire habitant Boyenval, n’avaient pu pénétrer dans la salle du Conseil. Cette fois, elle participera à la délibération et votera « contre » l’attribution de la protection fonctionnelle au maire car elle estime que ce n’est pas à la commune de payer.

« J’appelle solennellement les uns et les autres, notamment au sein du Conseil, à faire preuve du sens des responsabilités et de la retenue qui s’imposent aux élus », écrivait Nathalie Groux dans sa lettre ouverte adressée à la population, fin novembre. La critique est clairement adressée à l’opposition. Mais le « sens des responsabilités » ne pourrait-il s’adresser aussi à des élus de son propre camp ? En effet, lors de la séance ajournée du 17 novembre, la majorité comptait huit absents parmi ses dix-neuf membres. Sans cette désaffection, le quorum aurait été atteint (même avec le refus des opposants de siéger) et le Conseil aurait eu lieu.

Aujourd’hui, l’essentiel est que Beaumont retrouve une sérénité mise à mal après les violences et les actes de vandalisme des 17 et 23 novembre. Que cette soirée du jeudi 8 décembre, où la présence de 200 gendarmes (!) est annoncée, se déroule dans le calme…

 

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